«Aucune de nos revendications n’a été retenue»

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Dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), qui se sont déroulées les 9, 24 et 30 novembre, la CGT Tefal a livré plusieurs revendications, auprès de la direction de l’entreprise du groupe Seb, dont une augmentation générale des salaires de 10% pour en partie compenser la forte inflation de 2022 (6,2% en octobre). La direction leur a dans un premier temps proposé une augmentation générale de 3,7% en janvier 2023 et 0,5% en septembre soumis à signature avant de proposer 4% dès janvier (+ 0,5% en septembre si signature et +0,3% de dérive d’ancienneté) et 0,5% d’augmentation individuelle, soit 5,3%. Les représentants CGT qui qualifient ces NAO de «vraies fausses négociations» ont pourtant signé l’accord, jeudi 1er décembre, après avoir consulté les salariés de leur syndicat dont selon eux 80% ne seraient pas satisfaits de ces dernières propositions mais qui ont tout de même préféré accepter ce compromis.

Demande d’une augmentation de 10%

Malgré son mécontentement, la CGT a donc accepté de signer un accord avec la direction, même si «aucune de nos revendications n’a été retenue». Leurs principales revendications, adressées le 9 novembre, étaient les suivantes : une augmentation générale de 10%, (4% pour revaloriser la perte de salaire due à l’inflation pour l’année 2022 et suite à l’augmentation du SMIC de 7,76% en 2022 et 6% pour l’année 2023), une augmentation de toutes les primes à 5 % et 10% pour la prime transports, le maintien des nouvelles embauches prévues (sans limite de temps) dans l’accord NAO 2022 ainsi que le remplacement de tous les départs en retraites, «sur 65 embauches prévues, seules 28 ont été signées, 37 n’ont donc pas été faites», la mise en place d’une clause de revoyure afin de rouvrir les négociations sur l’année 2023 si l’inflation venait à surpasser l’accord en vigueur.

Suite à la première proposition du 24 novembre, à savoir l’augmentation de 3,7% pour janvier 2023 et 0,5% pour septembre 2023 si signature, le syndicat avait adressé sa déception à travers une lettre ouverte spécifiant qu’ «encore une fois, aucun effort de la part de la direction envers les salarié(e)s qui contribuent largement à la richesse du groupe Seb». Dans ce courrier, la CGT demandait une augmentation de 6% minimum pour l’ensemble des salariés dès janvier 2023 équivalant à l’inflation actuelle.

4% dès janvier pour le personnel non cadre

Mercredi 30 novembre, lors de la dernière réunion, la direction a annoncé, entre autres, les propositions suivantes : une augmentation générale pour le personnel non cadre de 4% en janvier, de 0,5% supplémentaires en septembre soumis à signature et de 0,3% de dérive d’ancienneté, une augmentation individuelle de 0,5%, une revalorisation des salaires pour le personnel cadre (4,5% d’augmentation individuelle au 1er mars et 0,8% consacrés aux ajustements, promotions et rattrapages), la revalorisation de toutes les primes à 4,5% (panier, incommodité, astreinte, etc.) et une augmentation de 10 euros de la prime vacances.

Selon la CGT, «la direction nous a écoutés mais pas entendus». Le syndicat ajoute qu’au 10 novembre, «98 salariés sont sortis des effectifs dont 45 départs à la retraite non remplacés et 18 démissions, ce qui prouve bien le ras-le-bol général».

Leur souhait, pour l’année prochaine, serait d’organiser une action et un rassemblement au siège social du groupe, «pour avoir une chance de faire avancer les choses car c’est au niveau du groupe que les décisions sont réellement prises».

Quoi qu’il en soit, en cette fin d’année 2022, les quatre syndicats de l’entreprise ont signé l’accord pour l’ensemble des salariés qui seront augmentés de 4% dès le mois de janvier.

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