Barreau Est : nouvelle phase de travaux à Corsuet pour tripler la capacité de stockage d’eau
Entamé en 2020, le chantier de sécurisation de l'alimentation en eau potable des communes de Grand Lac s'apprête à entrer dans une nouvelle phase. Dès mi-mai, les engins de chantier investiront la forêt de Corsuet pour 16 mois afin de tripler la capacité de stockage d'eau potable.
Depuis 2020, l'agglomération mène des travaux de sécurisation de l'eau potable dont le montant devrait atteindre les 14 M€. Avec le barreau Est, « il s'agit, plus précisément, de mieux répartir la ressource sur tout le territoire, en particulier sur les communes du piémont du Revard, moins bien pourvues qu'Aix-les-Bains, à travers la réalisation d'un aqueduc souterrain de 7 km », précise Renaud Beretti, président de Grand Lac. « Cet aménagement permet aussi d'éviter de puiser dans les sources et d'assécher les cours d'eau », ajoute Robert Aguettaz, vice-président en charge de l'eau et de l'assainissement.
L'eau puisée dans le lac et traitée dans la station de pompage de Mémard sera acheminée jusqu'à Drumettaz-Clarafond après avoir transité par les réservoirs, situés dans la forêt de Corsuet. « Cette eau alimentera aussi Le Bourget-du-Lac, voire Voglans, jusqu'à présent fournies par Chambéry Métropole », précise le vice-président.
A terme, ces investissements « permettront de préserver l’état du Sierroz et du Tillet. L'eau du lac viendra en substitution des captages d’eau potable qui donnent naissance aux différents cours d’eau du pied du Revard. En cas de pollution, le barreau Est pourra prendre le relais sur les ressources actuelles. L’ouvrage sera également en capacité de sécuriser la ressource en eau de La Roche Saint-Alban (hameau du Bourget-du-Lac) et de réduire les sollicitations sur un point sensible du réseau d’Aix-les-Bains. Les périodes de renouvellement d’eau potable pourront être différées et les pompages existants seront moins sollicités. En cas de besoin, un retour au fonctionnement actuel sera toujours possible », est-il précisé.
Pas de coupure d'eau
Le plus gros chantier du mandat pour Grand Lac entre dans une nouvelle phase et pas des moindres : le triplement de la capacité de stockage d'eau potable pour un coût de 4,8 M€. « Le réservoir actuel contient seulement un jour et demi de réserve », indique André Gimenez, conseiller communautaire siégeant dans la commission eau.
A côté de cet ouvrage datant de 1908 et d'une capacité de 2000 m3, sera édifié un autre réservoir d'une capacité identique ainsi qu'une station de pompage de 100 m². Bien plus haut, dans la forêt, à la même altitude que la commune de Trévignin, deux autres réservoirs semi-enterrés de 1000 m3 seront réalisés et revêtus de bardage bois pour une meilleure intégration paysagère. Le tout, en préservant le maximum d'arbres. Ces ouvrages permettront de secourir la ressource de la Mondresse d'ici 2024 et le réservoir de Massonnat d'ici 2025.
Ces travaux, dont le génie civil a été confié à l'entreprise aixoise Léon-Grosse, débuteront à partir de mi-mai pour 16 mois, suivis de deux mois pour la mise en service. Le chantier ne devrait normalement pas engendrer de coupure d'eau et ne devrait pas créer de nuisances pour les habitations à proximité. Même s'il faudra compter sur la rotation d'une vingtaine de camions toupie par jour lors des phases de bétonnage ainsi que le trafic d'autres camions route de Corsuet (côté Grésy) pour l'approvisionnement en canalisations et en pompes. Une réunion publique sera organisée à l'attention des riverains de Grésy-sur-Aix et d'Aix-les-Bains concernés. Pour garantir la sécurité des randonneurs, une signalisation sera mise en place.