Bilan d’un semestre

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Maire puis maire délégué de Saint-Germain-La-Chambotte pendant près de vingt ans, Jean-François Braissand est devenue maire d’Entrelacs l’été dernier. À l’occasion du début de la nouvelle année, il est revenu pour nous sur ses premiers mois en tant que maire de la commune nouvelle.

Le bilan 
des six premiers mois

«Le bilan est positif parce que l'équipe s'est mis rapidement au travail, chaque adjoint a bien pris sa part de responsabilité et de travail.
Alors c'est sûr que le contexte fait que la gestion du covid prend une grande partie du temps. On n'arrive pas à se rassembler comme on le voudrait parce qu'en plus on est en période couvre-feu donc même si on conserve quelques réunions importantes, il y a beaucoup de commissions qui sont annulées.
Mais voilà, cette première mi-année de mandat se déroule bien et en tout cas on est clairement mis en place et on avance sur pas mal de projets qui étaient déjà engagés par l'ancienne municipalité et sur les nouveaux projets qu'on va mettre en œuvre.»

L’équilibre entre affaires courantes et gestion de crise
«L'équilibre  est déjà géré parce que chaque adjoint, avec des compétences bien déterminées, a  pris sa part de responsabilité, sa part de travail. On est vraiment dans une équipe où il y a du liant sur l'ensemble de nos 27 élus, qui s'investissent dans chacun de leur domaine.
Et c'est qui fait qu'en fin de compte on est arrivés à la fois à gérer la crise et à développer des nouveaux projets. Et aussi, il faut être très clairs, avec une équipe de personnes qualifiées, très structurée qui épaule les élus.»

Le rythme de travail
«On n’en fait jamais autant qu'on veut, parce qu'on voudrait toujours en faire plus. La première chose que j'ai voulu mettre en place, et qu'on va pouvoir sortir dans quelques semaines, c'est lancer une étude prospective pour justement faire une analyse et un inventaire de l'ensemble de notre patrimoine sur Entrelacs. On a la particularité d'être une commune de 6500 habitants mais avec six fois plus d'équipements qu'une commune de cette taille. Donc ça c'était une des premières interrogations : comment est-ce qu'on peut mutualiser ? On vient de retenir le bureau d'études qui va travailler dessus justement pour se fixer un plan guide sur la durée du mandat.
On a développé des projets pendant les conseils, avec une maison de la culture, la gendarmerie, le déménagement de la bibliothèque…
Il y a aussi la place Jean Marie Montillet, qu’on doit aménager. 
On est arrivés à acheter dernièrement la totalité du foncier sur le Longeret, qui est une OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) où il va y avoir près de 200 logements.
On a aussi pu travailler pendant ces mois sur l'arrivée de Leztroy, qui veut développer la cuisine pour les personnes âgées et la petite enfance. L'emplacement est identifié.
On a fini pas mal de projets qui étaient en cours, on a pu les terminer. Et là on rentre dans un budget, dans un plan qu'on va développer dans les semaines à venir pour pratiquement les six années qui arrivent.»

Les principaux projets 
de 2021

«Les petites villes de demain vont être un coup de boost financier à ces projets mais, très clairement, on a l'aménagement de la place Jean Marie Montillet à Albens, on a l’OAP du Longeret à faire avec à l'intérieur une route structurante, parce qu'elle a la possibilité de délester une partie des gens qui arrivent de Rumilly sur le centre d'Albens en passant vers l’Ouest.
Après on a la caserne de Gendarmerie qui est un projet prioritaire sur lequel on va s'atteler à travailler assez rapidement. On a aussi la maison de la culture à mettre en œuvre.
On a sur la commune déléguée de Mognard l'aménagement d'une place centrale qui doit arriver dans les mois qui arrivent. Ça on est à la préparation du DCE (Dossier de Consultation des entreprises).
On a bien sûr l'OAP du centre-ville d'Albens, place de l'église, où la collectivité est bientôt propriétaire de l'ensemble des bâtiments. Avec l'appui des petites villes de demain, c'est vraiment une restructuration du centre d'Albens avec une partie commerciale. C'est le projet central de notre mandat.»
L’apport des petites villes de demain
«Ça va être un coup de pouce aux projets politiques d'une commune parce qu'on sait très bien qu'aujourd'hui les projets il faut pouvoir les financer. Et ça va vraiment être le coup de pouce financier qui va être amené à ces projets que la ville avait en cours. On ne va pas créer de projets mais ceux qu'on avait vont être boostés. Il n'y a que 1000 lauréates et le plan petites villes de demain, c'est 3Md€ de subvention.»

Le parking voitures
et autocars

«On avait un risque majeur d'accident sur la place Jean Marie Montillet puisque rien n'était organisé pour la dépose des cars. Sur le même espace cohabitaient des poids lourds, des voitures, des parents qui viennent déposer les enfants et des cars. Et à l'arrivée des cars c'était compliqué d'avoir une organisation claire.
Donc là c'est un groupement de commande avec Grand Lac qui a géré la partie stationnement des bus. On a douze arrêts de bus réglementés, identifiés par rapport à leur tracé, les enfant savent exactement où aller.
Ensuite, du parking jusqu'à l'école, la partie piétonne a été réalisée par la commune, comme le parking véhicule légers à côté où les parents peuvent venir faire des déposes-minute pour les enfants. Et là, tout en sécurité, les enfants vont jusqu'au portail de l'école. On a un espace agréable de 4-5m de large avec de l'éclairage public, de la vidéoprotection pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'incivilités.
Et les 200 logements vont se trouver en face de ce parking, c'est tout l'aménagement à gauche, en partant sur Rumilly.»

Le futur supermarché
«C'est dans les tuyaux depuis une dizaine d'années, l'arrivée d'Intermarché sur Entrelacs. Pour le coup c'est même l'ancienne municipalité à l'époque qui avait validé le fait d'accepter la venue du supermarché sur la commune déléguée d'Albens.
Normalement Intermarché va déposer un permis de construire fin mars. Je pense honnêtement que l'ouverture ne sera pas avant 2023.»

Le passage de Saint-Germain-La-Chambotte 
à Entrelacs

«La commune est plus importante mais moi je dirais en tant que maire qu’on est beaucoup lus structurés par les services.
Un maire d'une commune de 500 habitants il gère beaucoup plus de petits détails, de petites problématiques qu'aujourd'hui le maire d'Entrelacs qui a la chance de ne gérer que des gros objets. On fait avancer la machine mais on est structuré au niveau du personnel, on a beaucoup plus de personnel, on a des adjoints.
Je m'éclate plus aujourd’hui, ce n'est pas la même gestion journalière d'une petite maire et d'une «grosse» mairie. Mais on a aussi les maires délégués qui gardent un petit peu de pouvoir dans leur commune, la répartition des tâches est quand même diluée.»

Propos recueillis par M. H-B

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