Ce plan de mobilité pourrait tout changer d’ici 2030 !

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La Mission régionale d’autorité environnementale MRAe Auvergne-Rhône-Alpes a délibéré les avis suivants entre le 9 octobre et le 22 octobre, dont celui concernant le plan de mobilité Grand Lac.

Dans le cadre de la nouvelle orientation pour la mobilité durable, la Communauté d’Agglomération de Grand Lac, en région Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé un plan de mobilité ambitieux à horizon 2030. Ce projet vise à réduire la dépendance à la voiture, tout en améliorant la qualité de l’air et en abaissant les émissions de gaz à effet de serre. Mais alors que le plan promet une transformation écologique et urbaine, l’Autorité Environnementale (AE), consultée pour son expertise, émet plusieurs recommandations afin de renforcer l’efficacité et la viabilité environnementale de ce projet.

Objectifs : réduire la voiture et améliorer l’environnement

Le plan de mobilité s’engage à limiter les déplacements en voiture en privilégiant le covoiturage, les transports en commun et les modes doux comme la marche et le vélo. Grand Lac ambitionne de diminuer de 0,9 million de kilomètres par an le trafic routier et de réduire d’au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Cependant, l’AE insiste sur la nécessité de préciser davantage les actions concrètes et de s’assurer qu’elles suffiront pour atteindre ces objectifs, jugés encore insuffisants pour un réel impact environnemental.

Réduire la pollution : des recommandations pour une meilleure qualité de l’air

Face aux enjeux de pollution, l’Autorité Environnementale insiste sur l’importance de rendre lisibles les impacts locaux des mesures prévues. Elle recommande de cartographier les zones où les actions du plan auront des effets sur la qualité de l’air et de mettre en place un suivi précis pour mesurer l’amélioration de l’air et la diminution des nuisances sonores. Selon l’AE, les objectifs du plan doivent aussi être alignés sur les nouvelles normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de pollution de l’air et de bruit, plus strictes que celles actuelles.

Un besoin de territorialisation et de solutions alternatives

L’AE souligne l’importance de territorialiser les impacts positifs et négatifs du plan, notamment en matière de qualité de l’air et de nuisances sonores. L’Autorité recommande également de considérer la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE), afin de limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans certaines zones sensibles, bien que cette option ne soit pas actuellement obligatoire pour le territoire. Elle propose aussi une meilleure adaptation de l’urbanisation en fonction de la desserte en transports en commun, afin de limiter l’étalement urbain et les émissions de carbone associées.

Les infrastructures cyclables et les zones sensibles : un appel à la vigilance

Le développement des infrastructures pour la mobilité active, notamment les pistes cyclables, est un des points forts du plan. Cependant, certaines de ces voies traversent des zones naturelles sensibles, y compris des sites Natura 2000. L’Autorité Environnementale recommande de prendre des mesures préventives pour éviter l’impact sur la biodiversité de ces sites, notamment en limitant l’accès ou en installant des panneaux d’information. Pour l’AE, le respect de ces recommandations est essentiel pour garantir la protection de la biodiversité tout en promouvant les déplacements en vélo.

Suivi renforcé : vers un tableau de bord complet

Consciente des défis d’un tel plan, l’AE préconise un suivi rigoureux pour garantir son succès. Elle propose un tableau de bord de suivi avec des objectifs clairs, des valeurs de référence et des alertes en cas de divergence. Selon l’AE, cette évaluation périodique est cruciale pour vérifier que les actions mises en place produisent les résultats escomptés, avec une révision potentielle du plan prévue d’ici cinq ans.

Pour une mobilité durable à Grand Lac d’ici 2030, sous l’œil vigilant de l’Autorité Environnementale

Le plan de mobilité de Grand Lac offre des perspectives d’évolution vers une mobilité plus responsable et une meilleure qualité de vie pour ses habitants. En suivant les recommandations de l’Autorité Environnementale, la Communauté d’Agglomération pourrait affiner ses actions et s’assurer d’une véritable efficacité écologique. Les premiers ajustements et améliorations sont attendus dès 2025, pour un territoire où mobilité durable et préservation de l’environnement seront des priorités.

 

 

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