Cérémonie pour la journée de commémoration des morts pour la France

Le 5 décembre est la journée nationale d'hommage «aux morts pour la France» pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.

Ce dimanche 4 décembre à 10h30 était organisée une cérémonie au Monument aux Morts place d’Armes, menée par Monsieur Grégory Dupuy, adjoint au Maire à la prévention, à la sécurité et aux relations avec les anciens combattants entre autres, et président des anciens combattants sur le canton de Rumilly.

Un rappel historique

Dans son discours, Monsieur Dupuy a évoqué le nationalisme des sociétés musulmanes dès la fin du 19ème siècle ainsi que certaines dates importantes à partir du 8 novembre 1942 date à laquelle, les troupes américaines ont débarqué en Afrique du Nord. Leurs propos anticolonialistes ont renforcé l’idée du «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». M. Dupuy a rappelé la violente émeute armée qui a éclaté à Sétif et Guelma en mai 1945 et la sévère répression qui a fait plus de 1 500 morts.

Au cours de la Guerre d’indépendance de l’Indochine, les populations autochtones de Tunisie, du Maroc puis d’Algérie se sont révoltées contre le code de l’Indigénat, ensemble de réglementations qui permettaient aux administrateurs des colonies d'appliquer des peines diverses (prison, amendes) aux autochtones, sans procès.

Après les militaires de carrière (450 000 hommes en Algérie en 1955) et les gendarmes mobiles, les conscrits ont été appelés pour servir en Afrique du Nord. A partir de 1956, ceux qui avaient terminé leur service militaire les ont rejoints. Plus de 730000 hommes se sont engagés dans l’armée pendant la guerre d’Algérie. L’armée a participé à des combats difficiles dans ces conflits que l’on peut qualifier de guérilla. Les populations civiles n’ont pas été non plus épargnées lors d’attentats terroristes après les accords d’Evian.

Ces combats fratricides ont duré une décennie et ont fait plus de 27000 morts pour la France parmi les soldats.

«Leur histoire est notre histoire, écrite au prix du sang. Il n’y a pas d’effort superflu ni d’énergie gaspillée quand il s’agit de mémoire.» a déclaré Monsieur Dupuy.

Puis, Monsieur Daniel Déplante premier adjoint, a lu le message de Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées chargée des anciens combattants et de la mémoire.

L’hommage aux harkis

Monsieur Dupuy a ensuite rendu hommage aux harkis et a évoqué la loi du 23 février 2022 portant reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l'indignité de leurs conditions d'accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français.

Rappelons que cette loi reconnaît la responsabilité de la France dans les conditions d'accueil et de vie indignes des harkis et de leurs familles, lors de leur rapatriement d’Algérie, après les accords d'Évian de 1962.

Monsieur Dupuy a précisé que l’anniversaire de la guerre d’Algérie était l’occasion d’apaiser toutes les mémoires blessées. Il a insisté sur l’importance de renforcer la cohésion d’une communauté nationale.

Enfin, il a été procédé au dépôt de gerbe au pied du monument aux Morts par Madame Véronique Riotton députée de la 1ʳᵉ circonscription de la Haute-Savoie, Monsieur Déplante premier adjoint au Maire et Conseiller départemental du canton de Rumilly, Monsieur Mustapha El Bouziani, président de l’Association Cultuelle et Culturelle des Musulmans de Rumilly et Monsieur Hubert Bornand, président des AFN74.

La Marseillaise a ensuite retenti, suivie des Allobroges. La cérémonie s’est alors achevée par le salut aux porte-drapeaux.

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Discours de M. Grégory Dupuy.