C’est la belle Nuit de Noël…

Ouf ! On est mercredi, c’est terminé ! Je viens de porter à la benne les dernières poubelles et autres bouteilles vides. La maison retrouve peu à peu son aspect habituel. Toute la tribu familiale a rejoint ses pénates. Je peux enfin souffler un peu.
Parce que Noël, sur le papier, c’est super, c’est beau, c’est chaleureux, c’est «magique». Mais dans la réalité, c’est un boulot de dingue… Surtout quand on a la malchance (si on peut dire) de bénéficier d’une grande maison, accueillante, pratique. Et que, chaque année, c’est chez vous que la famille choisit de se réunir, parce que «ça me dérangerait pas que ce soit chez nous mais c’est petit, tandis que chez toi il y a de la place…».
Bon ! Je me laisse faire volontiers, et chacun apporte une partie du repas et donne des coups de main. Mais quand même, c’est sur nous, et surtout sur moi, que ça retombe quand même. Et comme je partage avec mes frères, sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, un certain attachement aux traditions de Noël, dinde, gratin de cardons et bûche par exemple, ça fait un peu de boulot…
Tout ça s’est bien passé quand même, cette année encore. Depuis qu’on fait un tirage au sort pour les cadeaux, on évite les trucs débiles du genre bougie parfumée ou immonde paire de mugs, et chacun essaye de trouver une idée qui corresponde à celui ou celle qui recevra le cadeau. 
Par contre – mais ça, je crois que rien ni personne ne pourra le changer – on n’arrive jamais au dessert sans que la politique s’invite autour de la table. 
Et ça n’a pas manqué cette fois-ci. Je ne sais pas s’il faut compter ça au chapitre des traditions familiales, mais c’est un peu lourd, il faut bien le reconnaitre. Surtout quand mon beauf, celui qui a épousé ma sœur, veut absolument dérouler l’argumentaire de la République en marche (qu’il venait de recevoir par mail, mais il n’a pas voulu le reconnaitre !) face à un autre de mes beaufs (le frère de mon mari) qui lui, aurait bien voulu garder son gilet jaune pendant le repas (je n’ai pas voulu…)!
Au final, on a quand même passé de bons moments. Parce que la famille, c’est souvent insupportable, mais c’est tissé de tellement de liens que rien, même les divergences les plus profondes (enfin, faut pas exagérer) ne peut provoquer de vraies déchirures. 
Mais quand même, on a été plusieurs à se réfugier dans la cuisine à certains moments, en attendant que passe l’orage.
Ces moments-là, c’est sans doute le plus beau des cadeaux de Noël, même sans emballage. Mais qu’est-ce que c’est fatigant ! Et dire qu’on, remet ça dans moins d’une semaine, pour le réveillon de la nouvelle année. L’année prochaine, je me demande si je ne vais pas entreprendre de repeindre le séjour, par exemple.
Histoire d’improviser un nouvel accueil pour les festivités. 
Ailleurs !
 

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