C’est ma journée ! Voilà !

Bon ! Les gars, vous la mettez en veilleuse ! Parce que ce vendredi, c’est la Journée de la Femme ! Et que j’ai bien l’intention, cette semaine, de dire les choses comme je les pense. Et que ce n’est pas le moment de m’accuser de mauvaise foi, de «complotisme» ou autre qualificatif déplaisant qui me classerait parmi les mauvais élèves de la République. Et quand je dis ça, je sais qui je vise…
Mais attention ! Ce n’est pas parce que mes ainées féministes (que je vénère !) ont su imposer, une fois par an, une Journée internationale des Droits des femmes, que les nanas vont s’écraser tout le reste de l’année. C’est juste pour rappeler que nous, les «gonzesses», on représente la moitié, voire un peu plus, de l’humanité. Au même titre que vous les hommes. Et que, contrairement à ce qui se passe tous les jours, on a les mêmes droits. Même si, évidemment, on est différentes…
Bien, c’est dit ! Et ça fait du bien ! On revient à l’actu de nos campagnes ! Où les «grands» responsables ne laissent, il faut bien le dire, que peu de place aux femmes, à quelques notables, et plutôt réussies, exceptions. 
Nos responsables, justement. Ils ne cessent pas de m’étonner ! Par exemple, je lis cette semaine les grands projets des maires des deux villes importantes de notre coin des Savoie : Rumilly et Aix-les-Bains. 
Dans la première, le maire a réuni ses administrés pour les informer – en toute concertation évidemment ! – du vaste projet qu’il envisage pour relancer l’activité du centre ville. 
Un projet qui supposerait de démolir, exproprier et construire durant plusieurs années dès 2021, si j’ai bien compris. A Aix, le maire a lancé (après son prédécesseur), le principe d’une transformation des anciens Thermes, qui devrait complètement modifier la physionomie du centre ville.
Sur le principe, je n’ai pas forcément à redire. Même si on pourrait discuter. Non, ce qui me gène, c’est le calendrier. Parce que, d’un côté comme de l’autre, ce sont des projets lancés à un an des prochaines municipales. Ce qui signifie que, si je comprends bien, ces gens-là soit sont assurés (ou persuadés) de revenir sur le fauteuil de maire qu’ils occupent aujourd’hui, soit veulent léguer à leurs successeurs un héritage difficile à accepter.
«Mais enfin, Marianne, tu sais bien que des projets comme ça, il faut des années pour les mettre en œuvre. Plus qu’un seul mandat. Et il faut bien que les choses avancent !». Oui, peut-être. Il n’empêche que je trouve ça plutôt malvenu. C’est un peu comme si, chez moi, je commençais le grand ménage de printemps et que, à peine le balai sorti, je laissais mes enfants et mon mari se débrouiller tout seuls. Enfin, je ne sais pas si ma comparaison est vraiment adaptée… 
Du coup, je souhaite bon courage aux futurs élu(e)s. En espérant qu’il y ait beaucoup de femmes. Et pas seulement pour respecter la parité !

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