Christine Saintagne, le tourisme et Aix-les-Bains dans la peau
De 1988 à 2020, Christine Saintagne aura officié au sein de l'office de tourisme municipal, devenu intercommunal. L'Aixoise transmet aujourd'hui sa passion au sein de l'IUT de Chambéry puis sur les ondes de radio Grand Lac. Mardi 29 août, elle a reçu des mains de la députée, Marina Ferrari, la médaille du tourisme.
A l'heure où la tendance est au changement de vie, à la reconversion professionnelle, elle ne se verrait rien faire d'autre. Christine Saintagne vibre pour son territoire et pour le tourisme. La médaille du tourisme échelon bronze qu'elle vient de recevoir des mains de la députée Marina Ferrari, au nom du ministre de l'Economie, n'est qu'un juste retour de son investissement. L'initiative provient d'ailleurs de l'élue. «Christine a travaillé de nombreuses années à l'office de tourisme d'Aix-les- Bains, devenu ensuite intercommunal. Dans l'ombre, elle a été une cheville ouvrière du développement touristique de la ville», justifie Mme Ferrari. «Ni cadre, ni dans l'équipe de direction», l'Aixoise a officié pendant 32 ans dans les différents pôles, dont l'accueil des visiteurs, qui lui tient particulièrement à coeur, «avec une notion de service public fort».
Son BTS tourisme en poche, même si elle se destine à travailler dans une agence de voyage, elle envoie, comme une bouteille à la mer, un CV à la Ville d'Aix-les-Bains. C'est ainsi qu'elle se retrouve, en novembre 1988, au syndicat d'initiative situé dans les murs de l'hôtel de ville. Elle aura connu quatre maires tout au long de sa carrière, mais nourrit une reconnaissance et une admiration marquées pour le premier, sans qui elle ne serait «jamais rentrée», Gratien Ferrari. «Un visionnaire qui avait pour Aix d'énormes ambitions. Il n'y avait pas de réseaux sociaux et pourtant la ville rayonnait internationalement grâce aux événements sportifs.» Au thermalisme aussi, demeurant jusqu'à la fin des années 1990, la première station thermale de France. «Les thermes appartenaient encore à l'Etat mais la Ville en assurait la promotion, à travers des salons, très impliquée pour que le thermalisme perdure. On arrivait à tripler la population rien qu'avec cette clientèle, qui faisait vivre une centaine d'établissements hôteliers», se souvient Christine Saintagne avec une certaine nostalgie.
L'enseignement, une révélation
Puis les thermes sont privatisés, les équipes de direction changent (elle en aura connu 10), décident de nouveaux objectifs, sous l'impulsion des élus. «Aujourd'hui, la tourisme évolue vers une clientèle de proximité, venue des départements limitrophes et de la Suisse, qui compense la baisse du nombre de curistes. L'office de tourisme met également l'accent sur les locaux, pour qu'ils s'approprient leur territoire.»
Christine Saintagne, c'était «celle qui parlait anglais au bureau». Elle se verra confier la gestion de groupes, de professionnels du tourisme, de journalistes. Quand, huit ans en arrière, le directeur de l'IUT de Chambéry cherche, pour le département Gaco (gestion administrative et commerciale des organisations), quelqu'un pour animer un module autour du tourisme, c'est à Christine que l'on pense. «Dès que j'ai mis le pied dedans, ça a été une révélation de transmettre», fière d'avoir suscité quelques vocations.
Alors qu'elle l'avait déjà côtoyée à la mairie, Christine Saintagne se retrouve une nouvelle fois sur le chemin de Marina Ferrari avec qui elle partagera un module «tourisme et institutionnel» en 2020/2021. Sa nouvelle vie d'enseignante se conjugue avec l'animation d'une émission sur radio Grand Lac, « Demandez le programme », qu'elle co-anime avec Sandra Baud. On s'en serait douté, il y est question d'agenda culturel. « J'ai Aix et son territoire en perfusion », sourit-elle.