Christophe Lemaitre a les JO de Tokyo (2020) en ligne de mire

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On ne présente plus le sprinteur Aixois dont le palmarès fait rêver nombre d’athlètes de haut niveau. Double médaillé Olympique de bronze sur 4x100m (Londres 2012) et sur 200m (Rio 2016), quadruple champion d’Europe à Barcelone (2010) et Helsinki (2012), vice-champion du monde (Daegu 2011), de multiples podiums et des titres nationaux (10 en plein air, 10 indoor). De 2010 à nos jours il n’a cessé d’être un des meilleurs représentants du sprint français. 
Il n’a pas été épargné par les blessures, mais cela fait parti du métier. L’athlétisme est en effet son métier. Son bureau c’est la piste et les terrains d’entraînements, les salles de musculation et de relaxation. Ce sont aussi de multiples déplacements dans l’hexagone et à l’étranger pour des stages et des compétitions. Il a été détecté ado et a su bonifier à merveille ses qualités physiques pour vivre pleinement de sa passion. Son entourage familial a été et reste très précieux. Pierre Carraz a chouchouté, voire même formaté son poulain durant toutes ces années en le bousculant parfois. Thierry Tribondeau, ex membre de l’équipe de France de Bobsleigh avec participation aux jeux de 92,  est venu renforcer le staff avec le statut d’entraîneur professionnel de Christophe Lemaitre. 
Nous avons retrouvé samedi matin ce trio à l’entrainement. Les conditions étaient idéales, voire même plutôt chaudes pour un début de printemps. L’ambiance était décontractée. Quasi seul sur la piste du stade Forestier, Christophe Lemaitre a enchainé les sprints courts sur 20m 40 et 50m  pendant une bonne heure. Pierre Carraz et Thierry Tribondeau entretenaient l’amitié et leur collaboration de savantes petites piques ou s’adressaient directement à l’athlète «C’est mou, peu mieux faire, plus dynamique, tu te sens comment ? Ou, c’est bien mais encore 15 comme ça et tout ira bien ». Les séances étaient entrecoupées de récupération. 
A l’issue de l’entraînement est venu le temps de faire un état des lieux de la préparation hivernale de Christophe Lemaitre et de ses objectifs à venir. 
«On a zappé volontairement la saison en salle»
Thierry Tribondeau s’est montré très disponible à cet effet. « La saison a véritablement débutée en septembre et octobre  avec la collaboration d’une spécialiste dans les gestes posturaux pour travailler le renforcement musculaire et les étirements. 
L’entrainement proprement dit a commencé  avec un stage à Marseille  lors d’un rassemblement à fort potentiel olympique (FPO). Puis on a coupé pendant les fêtes. Ensuite le 5 janvier on a passé 10 jours de stage à Ténériffe avec l’équipe de France. Christophe avait bien amorcé la saison en salle mais l’hiver s’est avéré compliqué avec une angine, une gastro et une grippe. Pour un athlète de haut niveau ces petits soucis ont eu une influence sur la performance physique, ce qui a engendré des douleurs au mollet et une préparation trop irrégulière. Avec 6’’57 dans les jambes il aurait pu prétendre remporter les championnats d’Europe à Glasgow (Cela s’est gagné en 6’’60) et se faire plaisir mais vu les circonstances on a préféré zapper volontairement la saison en salle. On s’est adapté en privilégiant les soins, le corps et les entraînements adaptés. 
Maintenant on monte en puissance depuis la mi-février ». 

La montée en puissance s’active
Christophe Lemaitre a en effet été en stage à Tignes puis à Boulouris, en bord de mer, pour deux semaines riches et constructives,  conjointement à des 
soins prodigués au CERS (Centre Européen de Rééducation Sportive) situé à proximité de Boulouris.  
Christophe Lemaitre se pose en ce moment pendant 8 semaines à Aix-les-Bains avec 5 à 6 séances hebdomadaires alternant les pointes et le tartan et la piste en herbe de l’hippodrome pour entrer véritablement dans le vif du sujet dès le 24 avril à Kobe au Japon, passage obligé pour préparer les championnats du monde de relais qui auront lieu les 11 et 12 mai à Yokohama, ville portuaire du Japon.  Ensuite il participera au second tour des interclubs. 
«A ce moment là on pourra faire un premier point sur mon état de forme et se fixer de véritables objectifs» confiait Christophe Lemaitre. Car la saison sera longue et agrémentée d’échéances relevées comme les championnats de France Elite en juillet, les championnats d’Europe par équipe en Pologne, multiples meetings et surtout les championnats du monde en octobre à Doha, capitale du Qatar sur le golfe persique.  
L’optimisme règne pour le moment au sein du trio qui ne cache que l’objectif majeur demeure les JO de Tokyo en 2020 et cela passe par une année 2019 performante. 
 

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