Claude Rouy plus que jamais passionné par sa nouvelle fonction
A l’approche de la nouvelle assemblée générale de la Société des courses d’Aix-les-Bains qui se tiendra le jeudi 4 mai dans le salon d’honneur de l’Hôtel de ville, nous nous sommes rapprochés de Claude Rouy, le nouveau président. Il nous a reçu à l’hippodrome et s’est confié gentiment sur sa nouvelle fonction qui le passionne énormément.
Originaire d’Aix-en-Provence, Claude Rouy, ancien directeur d’hôpital d’Aubagne et actuel directeur d’hôpital honoraire, a posé ses valises à Aix-les-Bains deux ans plus tôt. Amoureux de la montagne et des courses hippiques, il a rapidement pris ses marques dans sa ville d’adoption. «Je connais très bien le monde des courses, mon épouse a pratiqué pendant de longues années les concours de sauts d’obstacles et je fréquente régulièrement les hippodromes parisiens. Je ne suis pas un parieur, plutôt occasionnel. C’est l’ambiance que je viens chercher. J’aime regarder la préparation des chevaux et la course en elle-même. Comment les jockeys communient avec l’animal, comment ils l’éduquent et le mènent vers la victoire ? Comme un gamin, je m’émerveille à voir passer et approcher les chevaux. Sur les hippodromes on y côtoie également maintenant toutes les classes sociales et cela peut davantage se démocratiser par des animations accessibles au plus grand nombre. L’hippodrome est un lieu de détente et tout le monde l’a bien compris. Les courses ne sont plus réservées à la haute société avec longues robes et grands chapeaux. Bien sûr le Grand prix de l’Arc de Triomphe ou le Prix d’Amérique restent des courses mythiques très prisées où l’on aime se pavaner et fréquenter «La Haute», mais partout en France on peut prendre du plaisir sur les hippodromes, même loin de Paris. A Aix-les-Bains, le site est exceptionnel, en pleine ville et face à la montagne du Revard. C’est un ravissement perpétuel».
Comment devient-on président de la Société des courses aixoises en si peu de temps ?
«Je me suis très vite intégré dans l’équipe ainsi que mon épouse qui est bénévole et puis Arnaud De Seyssel a été élu vice-président de France Galop et laissait donc vacant son fauteuil de président à Aix-les-Bains. J’étais responsable de la sécurité et on m’a gentiment offert le poste de président que j’ai accepté. Je suis très heureux de débuter une nouvelle aventure qui me passionne énormément».
Pas de révolution à attendre ?
«On ne révolutionne pas quelque chose qui marche très bien. L’équipe en place est très bien rodée et puis si on dispose des atouts environnementaux que d’autres n’ont pas, nous ne sommes pas décideurs en la matière. Il s’agit de courses nationales, voire internationales qui génèrent des millions d’enjeu et les règles sont établies en haut lieu. Nous sommes le seul hippodrome des Alpes et notre site est enviable et doit continuer à accueillir le mieux possible le plus grand nombre. Pourquoi pas intéresser des propriétaires ou entraîneurs à venir préparer leurs chevaux chez nous où nous avons un savoir faire et les structures pour les accueillir ? C’est peut-être un secteur à creuser comme l’est l’accueil de la restauration. Là aussi on sait faire mais on peut encore l’améliorer. On va maintenir nos tombolas avec des lots de qualité. Les gens aiment bien et attendent patiemment la fin des courses pour assister aux tirages. Une façon de garder sur l’hippodrome plus longtemps nos visiteurs. Mon objectif sera aussi de développer la fréquentation sociale diversifiée. L’hippodrome est accessible à tous, parieurs ou non. Les familles peuvent venir passer un agréable moment auprès de nos animations. Cette année il y aura notamment le retour des dromadaires avec des courses mais aussi des balades guidées à dos de ces mêmes dromadaires».
Cette fonction de président ne vous effraie pas ?
«Pas du tout. Certes, je n’avais pas imaginé de devenir président, mais maintenant que je suis dedans, cela me plait beaucoup. C’est très passionnant. La Société des courses c’est une entreprise à gérer avec 500 000 € de budget, mais on dispose de beaucoup d’intervenants et surtout nous sommes soudés par une même passion autour du cheval. J’appréhende cette saison avec un réel optimisme. Il y a un vrai potentiel à Aix-les-Bains».