Comment fonctionne le vaccin ?

Les vaccins habituels comportent une souche affaiblie d’un virus, qui entraine les anticorps à lutter contre lui. Concernant le SARS-COV-2 (nom officiel du virus qui nous pose bien de problèmes), cette solution ne fonctionne pas. C’est la raison pour laquelle on utilise un vaccin dit «à ARN messager». 
Le principe est d’utiliser la forme du virus, qui comporte un ARN fait de protéines, de lipides et de son gène. Dans le vaccin à ARN, il y a donc une nanoparticule de lipides (autrement dit, une goutte de gras) qui entoure une partie bien spécifique de l’ARN du virus.
Les lipides transportent donc le message jusqu’aux cellules, qui vont lire cet ARN. Cet ARN correspond en fait à une protéine «SPIKE» du virus qui ne rend pas malade mais permet de l’identifier. Les cellules vont donc pouvoir créer cette protéine, ce qui va permettre aux anticorps de s’entrainer à la reconnaitre et à certains de se spécialiser contre elle.
Si l’on se trouve exposé au virus plus tard, les anticorps vont donc se fixer à la protéine, et donc au virus, pour les entrainer vers des macrophages. Ces macrophages sont des cellules qui peuvent digérer les particules étrangères à l’organisme et donc détruire le virus.
Afin que le vaccin soit efficace, il faut deux injections, qui seront espacées de trois à quatre semaines. Ceci permet au corps de mieux s’entraîner contre le virus. Il faut aussi noter que si l’ARN est un message génétique, il n’est jamais en contact avec de l’ADN humain, et ne peut en conséquence pas le modifier. On ne se trouvera donc pas avec trois bras suite à l’injection de ce vaccin.