Conférence de rentrée de Christian Monteil
Mardi 10 septembre, le président du conseil départemental de la Haute-Savoie a convoqué les journalistes afin de faire un bilan de l'année passée et annoncer les projets à venir.
Côté scolaire, le département est fier de la construction du collège du Chéran à Rumiily, qui suit la construction de celui de Poisy. Un terrain mis à disposition par l'agglomération d'Annemasse permettra la construction du collège de Vétraz-Monthoux, qui devrait être fini pour l'année scolaire 20123-2024, au même titre que le nouveau collège de Vuache. Pour ce dernier, le dernier terrain à Valleiry ne convenant pas, un déplacement dans la commune voisine a dû être planifié.
Cependant, les estimations de la population pour les dix prochaines années prêtent à penser qu'un nouveau collège sera nécessaire à Annemasse à peine celui de Vétraz-Monthoux fini.
C'est pourquoi le conseil départemental est déjà à la recherche d'un terrain, ceci afin d'anticiper les besoins. C'est aussi le cas à Thonon, où un terrain est cherché dans le secteur Sud-Ouest de la ville.
Par ailleurs, Annecy devrait elle aussi être équipée d'un nouvel établissement d'ici 2028. Celui-ci devrait se situer dans le secteur des Ilettes, à la place de l'actuelle structure des routes départementales qui sera déplacée à Meythet, à proximité de l'aéroport.
Quant à la Vallée de l'Arve, le projet est existant mais l'absence de disponibilité foncière le rend difficile à mettre en œuvre. Si Bonneville venait à perdre l'ESPE, alors le département songe à utiliser les locaux pour y ouvrir un collège.
A Passy et La Roche sur Foron, plutôt que de construire de nouveaux bâtiments, les collèges seront restructurés afin d'atteindre le même niveau d'exigence que le neuf. Un investissement de 20 millions d'euros sera effectué par établissement afin de remettre à niveau les normes d'économie d'énergie, de protection thermique ainsi que de protection de l'environnement.
Au total, 350 millions d'euros seront investis sur la période 2018-2028 dans les collèges du département.
Tous ces projets se feront en restant très vigilants sur la mixité sociale et afin de limiter les transports pour les élèves. Le département va d'ailleurs financer à hauteur de 50% le développement des véloroutes et voies vertes autour des collèges afin de sécuriser l'accès pour les enfants.
De plus, les voies vertes vont être développées dans le sillon alpin, du Léman au Mont-Blanc. Le département va financer 30% du projet afin de structurer ces routes et les faire rejoindre les grands axes pour faciliter les déplacements doux.
Du côté du Plateau des Glières, un investissement de 10 millions d'euros est prévu. La maison du plateau va être rénovée pour 5 millions tandis que l'Auberge des Glières sera inaugurée le 1er Juillet 2020 après avoir été fermée pendant presque dix ans.
Là aussi pour 5 millions d'euros, la rénovation a consisté en une destruction de l'intérieur afin de reconstruire à neuf. C'est ici la valeur affective et symbolique de l'endroit qui a poussé le conseil départemental à faire cet investissement.
Le projet du Funiflaine, funiculaire reliant la Vallée de l'Arve au Grand Massif, est en train de se mettre en route sérieusement. Alors que le syndicat mixte a porté le projet depuis 2015, l'appel d'offre a été publié et la signature de la concession de trente ans devrait s'effectuer au printemps 2020. Cela permettra donc une mise en exploitation à partir de 2023.
Le Tramway du Mont-Blanc n'est quant à lui pas en reste. Un allongement de la ligne est prévu afin d'arriver au pied du Nid d'Aigle, nécessitant un investissement de 5 à 6 millions d'euros. Une nouvelle gare de 300 mètres carrés est aussi prévue, afin d'améliorer le confort des voyageurs, pour un coût de 2 à 3 millions d'euros. Les motrices atteignant leur limite d'exploitation, l'achat de trois d'entre elles va aussi être financé, ceci pour un total de 30 millions d'euros.
En termes de solidarités et services sociaux, M. Monteil est admiratif du travail que ces derniers font mais estime que les locaux actuels ne sont pas suffisant pour leur permettre d'accomplir leurs tâches correctement. C'est pourquoi un total de trente pôles médico-sociaux sont prévus à travers le département, pour un total d'une trentaine de millions d'euros. Le département veut aussi être aux côtés des femmes victimes de violences.
Ainsi, le président du département veut engager des appartements et les rendre prêts à être utilisés, et ce le plus rapidement possible. Ils permettraient aux femmes en ayant besoin de pouvoir se mettre à l'abri, seules ou avec leurs enfants.
S'étant aperçus qu'un nombre croissant de migrants se disant mineurs non-accompagnés étaient en réalité des majeurs, le département a demandé l'accès à un fichier national les répertoriant. Ceci permettra de traiter les demandeurs au cas par cas. Afin d'alléger les assistantes sociales, le service d'accueil a été intégré au conseil du département.
Toutes ces mesures, accompagnées d'une absence de hausse des impôts locaux en 2020 pourraient faire tiquer les plus comptables de nos lecteurs. Cependant, M. Monteil a précisé que les finances du départements sont très saines, permettant de prévoir un budget d'un peu moins d'un millard d'euros pour 2020.
Cependant, le conseil départemental va devoir emprunter afin de subvenir à ses besoins. Mais les dépenses restent encadrées rigoureusement. Ceci permet d'établir un plan d'investissement de trois milliards d'euros pouvant être investis d'ici à 2028.
En ce qui concerne les ressources humaines, il est à noter que le département à du mal à recruter. Beaucoup de postes sont donc à pourvoir.