Coup d’essai, coup de maître pour RTR aux 24 heures de La Balme !

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Succès sur toute la ligne, les 17 et 18 septembre derniers à La Balme de Sillingy, pour les quatre RTR Vanessa Bachelet, Geneviève Couapel-Lebée, Laurent Carlioz et leur illustre mentor, le Portugais Francisco Bogalho.

Pour sa première expérience sur les 24 Heures, ce quatuor a en effet vécu une journée mémorable, marquée du sceau de l’allégresse, de l’émotion, de la performance, du partage et de la générosité. Omniprésent sur le circuit et dans le camp de base, le team manager Bogalho se sera mis de nouveau en évidence en jouant un rôle décisif dans ce triomphe aussi inespéré que spectaculaire.

En dépit d’un départ fixé à 15h pétantes, cette équipe, ô combien concentrée et motivée, a montré dès 11h30 le bout de son nez sur le domaine du Tornet où scintillent, crépitent, et frémissent les clapotis du lac et sa belle chevelure de joncs. Mais pas question pour autant de se laisser bercer par cette atmosphère unique et troublante, romantique en diable ! L’objectif de toucher le graal, en clair les 100 bornes a minima, est effectivement dans tous les esprits. Raison pour laquelle cette escouade part reconnaître ce parcours de 1700 m pour... 8 mètres de dénivelé (!), au sol meuble, et donc très agréable pour cavaler. Et ce d’autant plus qu’il emprunte le pourtour du lac et celui du parc des Jardins de Haute-Savoie, aussi ravissants l’un que l’autre.

Pourtant, à l’issue d’un rapide déjeuner, l’appréhension se lit, au départ, sur les visages de nos quatre forçats qui pensent comme un leitmotiv aux 60 tours à boucler de concert. A tel point que cette crainte incitera le coach à changer, deux heures plus tard, sa stratégie beaucoup trop exigeante pour des profanes, regrette-t-il : «En effet, nous devions faire, toutes les heures, un minimum de 6 km ainsi qu’une courte pause de 10 mn, et ce jusqu’à 1h du matin, puis ensuite des arrêts plus longs jusqu’à 3h du matin, enfin une halte encore plus importante après. Bref, irréalisable !»

En conséquence, le fondateur de RTR fait faire à ses trois poulains le premier marathon avant de dîner promptement avec son épouse Susana et son fils Rafael qui n’ont jamais cessé de le soutenir dans les grandes occasions. Son beau-frère et sa belle soeur, qui fêtait ses 30 ans, vont même jusqu’à tirer un mini feu d’artifice pour booster le groupe avant qu’il ne retourne en piste.

Conscient que cette phase est capitale, le Lusitanien entame alors un travail mental auprès de ses protégés, nous détaille-t-il : «Je savais qu’il fallait franchir la barrière des 55 bornes avant de roupiller, et entre anecdotes et mathématiques, et que sais-je encore, je suis parvenu à les amener à 58 km en 10h, les arrêts pour se sustenter étant comptabilisés. Il était une heure du matin. Mes trois coéquipiers sont alors tombés dans les bras de Morphée pendant environ 4h30.»

De son côté, le natif de Gondemar en a profité pour échafauder un plan afin qu’ils puissent parcourir en 9h les 42 bornes restantes. «En tenant compte», réagit-il aussitôt, «de leur usure physique et mentale, des arrêts pour se nourrir, mais surtout des 4° qui ont rafraîchi sérieusement l’atmosphère à 6h du matin.»

Petit à petit, ses inséparables potes ont rempilé pour atteindre à 13h les 90 km après une pause éclair, s’enthousiasme-t-il : «J’ai vu alors beaucoup de fatigue dans leurs yeux, et même des larmes d’émoi pour les efforts qu’ils avaient héroïquement fournis. A cet instant-là, comme ils n’avaient plus que 10 bornes à avaler et qu’il restait encore 2h, je les ai laissés gérer comme ils l’entendaient même si je me suis permis de «soigner» Laurent, l’homme du Trail Panoramic ! In fine, j’ai tenu le pari que leur épopée excède les 100 km. A vrai dire, tous les trois ont réussi à le faire parce que je ne les ai quand même pas pris sur mes épaules ! Et chapeau bas pour Vannessa et Geneviève qui n’avaient jamais couru plus de 42 bornes et demie, lors du Maratrail des Passerelles, survenu le 10 juillet dernier.»

Toutes ces prouesses sportives n’ont pas fait oublier aux quatre RTR l’énorme volet caritatif qui entoure les 24 Heures de La Balme, l’entièreté des bénéfices revenant à une association qui finance la recherche contre les cancers pédiatriques : K Valentin Actes et Espoirs pour la Vie, placé sous la houlette de Yannick Kawa, un des deux organisateurs de cette manifestation avec Frédéric Miollany qui préside, quant à lui, aux destinées d’Aventure en Mandallaz.

Comme il était convenu au préalable, le quatuor de l’épreuve reine et deux autres pensionnaires de RTR, en l’occurrence Jean-Michel Greloux sur les 3 Heures et Sabrina Grosdidier sur l’Heure, ont fait un don à K Valentin qui s’élève à 66,75 euros. Cette somme résulte des 267 tours effectués par les six compétiteurs, multipliés par 25 centimes d’euros le tour.

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