D’autres « oubliés » du Ségur réclament la prime

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Les agents sociaux de la résidence autonomie L'Orée du bois, à Aix-les-Bains, et le personnel administratif du Service d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad) du CIAS de Grand Lac ont manifesté pour obtenir à leur tour une revalorisation de 183€ par mois.

 

Le Ségur de la santé compte de nouveaux « oubliés » qui ont bien l'intention d'obtenir eux aussi une revalorisation salariale de 183€ par mois.

Ce jeudi 7 juillet, les agents sociaux de la résidence autonomie L'Orée du bois, à Aix-les-Bains, et le personnel administratif du Service d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad) du CIAS de Grand Lac ont manifesté pour obtenir « l'équité pour l'ensemble des métiers de la filière médico-sociale ».

Alors que certains corps de métiers ont obtenu cette prime au sein de cet établissement et du CIAS, d'autres _ un peu moins de 20 personnes au total _ ne l'ont pas eue. « Le décret du 28 avril sur la mise en place de la prime de revalorisation des agents exerçant en Saad et résidence autonomie est sorti sans prendre en compte les personnels administratifs ni techniques qui pourtant
au quotidien assurent, eux aussi, la bonne prise en charge des personnes âgées. Aujourd’hui, ce décret liste les agents éligibles pour être financés par le conseil départemental et laisse la possibilité aux élus locaux d’élargir ce financement pour les autres ! Quelle façon, encore une fois, de lancer de beaux projets, et ensuite de demander aux élus locaux d’assumer le financement... Mais ce n’est pas notre combat à FO, nous demandons juste qu’il soit financé sans aucune discrimination », explique Laurence d'Introno, secrétaire générale FO du groupement départemental de la Savoie.

« A l'Orée du bois, deux agents, l'animatrice et la soignante, sont éligibles », indique une manifestante. « Soixante-dix personnels du CIAS travaillant sur le terrain vont y avoir droit. Nous qui les manageons ne la touchons pas », s'indigne une autre manifestante. Une différence de traitement qui passe d'autant plus mal que ces professions ont dû se soumettre au pass vaccinal, elles aussi. « Les agents administratifs ont dû supporter les contraintes liées à la crise sanitaire mais n'ont pas les bénéfices qui ruissellent tardivement sur le secteur médico-social », remarquent les agents du Saad.

Laurence d'Introno assure que « FO continue le combat pour que cette mesure soit applicable à toute la filière médico-sociale » et, dans l'attente de cette reconnaissance, elle demande aux élus locaux de prendre en charge les oubliés du Ségur. « Alors que l'on parle de redonner de l'attractivité à ces métiers, qui connaissent de forts problèmes de recrutement, nous voulons que Grand Lac pallie ces discriminations par équité, même si le gouvernement est à l'origine de cet oubli. »

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