De l’air, de l’air…

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Il y a des jours où j’ai vraiment du mal à comprendre mes concitoyens ! Pas vous ? 
L’autre jour, on a, une fois de plus, entamé une discussion très animée en famille. Une discussion de fin de repas dominical comme nombre de familles savent le faire. Avec passion ! Voire un peu plus.
Le sujet de dimanche dernier, après le fromage et en attendant la tarte, c’était la hausse du prix des carburants. Et le diésel en particulier, puisqu’on en utilise tous. D’une seule voix, ou à peu près, tout le monde s’est élevé contre ces hausses insupportables qui vont «lifter» nos porte-monnaie (j’ai vérifié, c’est invariable au pluriel. Il n’y a pas de faute !). Bien sûr, on s’est tous plaints de cette hausse. 
Normal, on est plutôt du genre à compter nos sous pour pouvoir finir le mois. Et une partie des occupants de la table a annoncé qu’ils allaient manifester leur mécontentement sur la route en participant aux prochaines opérations de blocage des routes, en particulier.
Moi, je n’ai pas trop ramené ma fraise. Parce que, même face à mon mari, je me sentais en minorité. Et je sentais bien que mon discours n’allait pas passer. 
J’ai lu quelque part cette semaine que l’écriture, c’était «une façon de parler sans être interrompu» (une citation de Jules Renard). Alors, je préfère écrire…

D’accord, augmenter le prix des carburants, c’est à nouveau pénaliser les petits, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture chaque matin pour faire leurs 30 km pour aller au travail, en l’absence de tout transport en commun. 
Et qui n’ont pas les moyens de se payer un véhicule électrique, par exemple. Ou de trouver une alternative. 
Il n’empêche que, si on continue comme aujourd’hui, on va dans le mur. Parce qu’on ne peut pas augmenter ainsi le nombre de voitures et de camions sur les routes. Et il me semble que, il y a peu, tout le monde affichait un esprit écolo pour «sauver la planète en danger». On a un peu oublié, dirait-on…
Utiliser moins d’essence et de gas-oil, c’est apprendre à laisser un peu plus sa voiture au garage en trouvant d’autres moyens de déplacement. Je sais, ce n’est pas toujours possible. 
Et en tout cas, pas du jour au lendemain. Mais je me souviens que – ce sont les parents qui me l’ont raconté – aux élections présidentielles de 1974 (ça ne date pas d’hier !), le premier candidat écolo de l’histoire, qui s’appelait René Dumont je crois, annonçait un programme qui, entre autres, aurait fait passer le prix du litre d’essence de un franc à dix francs. En développant des moyens de déplacements alternatifs pour compenser. Il a dû recueillir 0,2 ou 0,3% des voix.
Sa proposition a plus de quarante ans. On en est toujours au même point. 
On se réveille, un jour ?

Pour m’écrire, c’est sur ladymarianne74@orange.fr; ou sur facebook : @ladymarianne74

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