De l’or autour de la taille pour Maïlys Gangloff
Plus d’un an et demi après une première tentative infructueuse (ndlr : le 26 octobre 2019 à Albertville face à Élodie Bouchlaka), la boxeuse professionnelle aixoise montait vendredi dernier sur le ring de la salle Jo le Drevo à Saint-Avé, près de Vannes dans le Morbihan, pour son très attendu combat de championnat de France de la seconde chance dans la catégorie coq (moins de 53kg), face cette fois-ci à la Vendéenne Romane Geffray. Un duel de 8x2 minutes en ouverture d’une soirée pugilistique durant laquelle en tête d’affiche le Français Sandy Messaoud conservera finalement ensuite sa ceinture WBA intercontinentale des poids welters en dominant aux points son challenger, le Danois Oliver Mollenberg.
Un ascendant physique certain
Maïlys Gangloff savait à quoi s’attendre en ayant bien étudié le profil de sa rivale avant de l’affronter. «Je suis allée au combat plutôt confiante, je m’étais très bien préparée. Je savais qui était mon adversaire, quelles étaient ses forces et ses faiblesses. Une fille technique avec une belle boxe jolie à regarder mais sans autant de puissance que moi» commente la Savoyarde. Une supériorité physique qui a fait mouche dès la pesée, confirmée ensuite dans les propos des commentateurs pendant le combat. «Au 1er round, j’ai vu que mes droites passaient bien, j’ai essayé de faire de belles esquives en sachant qu’elle allait beaucoup se déplacer pour “survivre”» ajoute la pensionnaire de France Boxe Aix.
Toucher…couler
C’est durant la seconde reprise que le face à face a pris une tournure inattendue, Maïlys Gangloff entendant un craquement et commençant à voir du sang couler abondamment du nez de Romane Geffray. C’est à ce moment-là que l’Aixoise gagnait encore en confiance, un nez cassé étant synonyme d’une plus grande difficulté à respirer et à récupérer durant les rounds, le coach étant par ailleurs plus occupé à stopper le saignement qu’à prodiguer ses conseils. «J’ai continué à frapper fort durant le 3e round, le médecin ne demandant toutefois pas encore à arrêter le combat comme certains le font trop souvent prématurément» se souvient-elle. En effet, ce n’est qu’au cours du 4e round que le médecin se prononça en faveur d’un arrêt de l’arbitre, jugeant que l’issue du combat devenait irréversible. «La ceinture, c’est le Graal pour un boxeur, mieux qu’une médaille. J’en suis très fière» se réjouit l’ambassadrice sportive de la cité thermale, la seule à savoir quelle suite elle donnera à sa carrière en fonction de ses envies et des opportunités qui se présenteront à elles.