Des décisions cruciales pour l’avenir de la commune

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Jeudi 12 décembre, la salle du Conseil Municipal de Rumilly a été le théâtre de discussions riches et variées. Des thèmes cruciaux pour la vie des citoyens, l’environnement et le développement du territoire ont été abordés. Avec un ordre du jour dense, les élus ont pris des décisions structurantes tout en lançant des débats stratégiques pour l’avenir de la commune. Voici le détail complet des échanges.

Comme à l’accoutumée, la séance a commencé par l’approbation du procès-verbal de la réunion du 26 novembre 2024. Ce point purement administratif a permis de valider les précédentes décisions et d’assurer la continuité des travaux en cours.

Gestion des services publics : déchets et eau

Présenté par M. Yohan Tranchant vice-Président de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie, en charge de la prévention et valorisation des déchets, ce rapport basé sur les chiffres de 2023, a permis de dresser un bilan des efforts fournis pour améliorer la gestion des déchets ménagers sur le territoire :

• Baisse significative des déchets incinérés, grâce à une meilleure sensibilisation des habitants et à l’optimisation des circuits de tri sélectif.

• Renforcement des infrastructures, avec l’installation de nouveaux points de collecte et la modernisation des équipements existants.

• Développement des actions éducatives, notamment auprès des écoles, pour encourager le compostage et le tri des déchets dès le plus jeune âge.

Sous la présentation de M. Serge Deplante, le rapport  sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable et de l’assainissement a mis en lumière les défis et réussites du service :

• Mise à jour des réseaux, notamment dans les zones rurales, pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable.

• Réduction des déperditions d’eau, grâce à la modernisation des infrastructures vieillissantes.

• Gestion de l’assainissement : Les stations d’épuration ont été optimisées pour répondre aux exigences environnementales et limiter leur impact sur les milieux aquatiques.

Ces deux rapports, bien que techniques, reflètent l’importance accordée par les élus à la gestion durable et efficiente des services publics essentiels.

Construction d’un nouvel abattoir départemental en Haute-Savoie

Face à la fermeture imminente de l’abattoir de Megève, dernier établissement public du département, le conseil a approuvé la création d’un nouvel abattoir de proximité. Ce projet, porté par le Département de Haute-Savoie et soutenu par la Communauté de Communes, répond à plusieurs enjeux :

• Soutenir l’élevage de montagne, en offrant un outil adapté aux circuits courts et à une agriculture locale de qualité.

• Réduire les distances de transport des animaux, limitant ainsi le stress des bêtes et améliorant le bien-être animal.

• Respecter les normes sanitaires actuelles, en construisant un abattoir moderne et écologique.

Situé au centre du département, cet équipement multi-espèces traitera 1 500 à 2 000 tonnes par an. Le financement repose sur une répartition entre le Département (80 %) et les EPCI (20%). Les élus de Rumilly ont salué l’importance de ce projet pour la pérennité des exploitations agricoles locales.

Miguel Monteiro-Braz interroge : «lors du conseil communautaire des questions étaient restées en suspend comme le mode d’abattage des animaux, si cela respectait des rites religieux, et pourquoi des élus de Rumilly n’avaient pas pris part au vote ?» Yannick Clevy se défendait :
«j’ai découvert pendant le Conseil Communautaire, que l’entreprise qui avait fait l’étude avait déposé le bilan. Aujourd’hui, l’abattoir est situé à Megève, et on peux dire qu’en terme de déplacement, c’est la catastrophe. L’emplacement qui nous a été expliqué par la suite de cet établissement, m’a conforté que c’était le bon choix de le déplacer, et ce soir je peux voter pour». Le vote s’est déroulé à l’unanimité.

Révision générale du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi-HM)

L’un des temps forts de cette séance a été le débat sur les orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), pilier stratégique du PLUi-HM. Ce document fixe les grands axes de développement pour les années à venir. Parmi les priorités identifiées :

• Transition écologique et énergétique : Réduction de l’artificialisation des sols, préservation des espaces naturels, et développement des énergies renouvelables.

• Mobilités douces et alternatives : Amélioration des transports collectifs et des infrastructures pour les modes actifs (vélo, marche).

• Développement économique structuré : Soutien aux zones artisanales et commerciales, en harmonie avec le cadre de vie des habitants.

• Équilibre territorial : Coordination entre les communes membres pour un développement cohérent et équitable.

Les élus ont souligné l’importance de poursuivre les concertations publiques pour intégrer les besoins des habitants et garantir un projet partagé.

Partenariat pour le compostage dans les établissements scolaires

Le conseil a approuvé une convention de partenariat avec la Communauté de Communes pour installer des sites de compostage dans plusieurs écoles et centres de loisirs de Rumilly. Les établissements concernés sont :

• Les écoles Albert André, René Darmet et Joseph Béard.

• Les centres de loisirs Do’Minos et Ecle.

Ce projet vise à :

• Sensibiliser les jeunes générations aux gestes écologiques et à la réduction des déchets.

• Réduire les déchets organiques, en valorisant leur compostage pour les espaces verts de la commune.

• Créer une dynamique collective, impliquant élèves, enseignants, et personnels municipaux.

Révision du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du bassin annécien

Le projet de révision du SCoT, document stratégique couvrant 78 communes, a été présenté. Ce nouveau cadre d’aménagement prévoit :

• Conservation des espaces naturels et agricoles, essentiels au cadre de vie et à l’identité du territoire.

• Réduction de l’empreinte carbone, en favorisant des modes de transport plus respectueux de l’environnement.

• Développement urbain multipolaire, visant à répartir équitablement les fonctions entre les différents pôles urbains et ruraux.

Rumilly, en tant que commune membre, a salué les ambitions du SCoT, tout en rappelant l’importance d’un équilibre entre développement et préservation des ressources naturelles.

Tarification des services publics pour 2025

Un catalogue détaillé des nouveaux tarifs municipaux a été adopté. Parmi les mesures phares :

• Augmentation générale de 3%, pour compenser l’inflation et maintenir l’équilibre budgétaire.

• Différenciation tarifaire renforcée : Les non-résidents verront leurs tarifs majorés de 60 % (contre 50 % auparavant).

• Introduction de tarifs sociaux : Une étude sera menée en 2025 pour évaluer la faisabilité d’un repas à 1€ pour les familles à faible quotient familial.

Les services culturels, sportifs, et éducatifs ont également vu leurs grilles tarifaires adaptées, avec une volonté d’équité et de soutien aux familles.

Eddie Turk-Savigny s’exprime : «nous voterons contre car nous sommes au regret de voir que vous, municipalité, ne faites pas de plan d’économie en parallèle». Christian Dulac lui répond : «Nous avons un plan pour limiter ces hausses. Les recettes ne sont pas faciles à aller chercher. Lorsque nous sommes arrivés à la mairie, un plan avait été élaboré par l’ancienne municipalité, mais était resté au stade de l’écrit. Limitation du chauffage dans les bureaux de la mairie, demande faite à tous les services de faire des économies. Nous avons continué dans cette démarche, pour diminuer nos dépenses de fonctionnement.» Yannick Clevy enchérit : «Concernant l’éclairage public, nous avons 2300 point lumineux. Il y a eu des années sans investissement, et le diagnostic du Shane est clair : il faudrait 3 millions d’euros pour passer de cet éclairage aux leds, moins énergivores. Malgré les coupures la nuit de l’éclairage, la facture reste élevé : 265 000 euros. Si nous étions tout en led, 65 000 euros par an.» Miguel Monteiro-Braz : «je suis conscient qu’on ne pourra pas tout faire en même temps, mais il faut déjà entretenir ce qui existe, faire de l’entretien…» Serge Bernard-Granger lui répond : je pense que nos services font déjà le maximum. Mais nous pourrions prendre des décisions qui ne seront pas populaires, comme par exemple fermer les gymnases pendant les vacances scolaires. Il y aura de choix politiques à faire et nous les assumerons».

Le vote se fera sans les voix de l’opposition, qui l’explique « par un manque d’informations ».

 

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Un conseil studieux malgré le nombre de chaises vides.

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