Des pompiers volontaires au sein de Tefal
Un sapeur-pompier volontaire (SPV) est un travailleur un peu particulier qui peut être appelé, depuis son lieu de travail, à participer à l'ensemble des missions de sécurité civile remplies par les centres de secours. Engagé pour une période de cinq ans renouvelable, il peut arriver, après des formations, au même niveau de compétence qu'un sapeur-pompier professionnel et éventuellement avancer dans des grades de commandement.
Mais l'engagement du sapeur-pompier volontaire s'impose également à son employeur qui doit autoriser des absences justifiées par les missions de secours. Des absences qui ne sont, en général, pas rémunérées par l'employeur, le SPV recevant une indemnisation. Situation difficile à gérer et qui pose problème pour le recrutement des SPV.
Pour répondre au mieux aux besoins, le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) propose aux employeurs de signer une «convention de disponibilité», qui précise entre autres le rôle, les droits et les devoirs des sapeurs-pompiers volontaires et de l'employeur, la disponibilité, les durées et les modalités d'absence pour les sapeurs-pompiers.
Pour l'employeur, cette convention représente plusieurs intérêts, notamment de mieux gérer les absences de son employé dans le cadre de son activité de sapeur-pompier, d'éviter tout dysfonctionnement préjudiciable à l’entreprise ou la collectivité locale comptant des sapeurs-pompiers volontaires dans ses effectifs, et d'avoir des personnels formés aux premiers secours.
Un dispositif «gagnant-gagnant»
A l’usine Tefal de Rumilly, ce type de convention existe depuis 1998. «Cela participe à la culture «sécurité» de l’entreprise», explique Ingrid Richard, DRH de l’entreprise.
La semaine dernière, neuf nouveaux SPV ont été inclus dans la convention qui lie le SDIS à l’entreprise, lors d’une séance officielle de signature en présence des acteurs de l’opération.
Parmi ceux-ci, outre la DRH de l’entreprise, représentant Patrick Llobregat, président de Tefal SAS, Christian Monteil et Christian Heison, repectivement président et vice-président du SDIS, les officiers des sapeurs-pompiers dont le lieutenant Bernard Gardet, chef du centre de secours de Rumilly et le lieutenant Julien Thévenon, chef du centre de première intervention d’Alby sur Chéran.
Les SPV concernés, ce sont pour le Centre de secours de Rumilly, Joël Ambrosioni, Eric Charance, Frédéric Forestier, Jordan Francon et Romain Grosjean. Pour le Centre de prenière intervention d’Alby-sur-Chéran, Romain Leturgie, Pascal Mandolfo, Julien Thévenon. Et pour le CPI de Clermont-Desingy, Hervé Bergoin.
Ils pourront ainsi bénéficier de cinq jours de formation par an, d'une garde par mois, de la possibilité de poursuivre une intervention débutée avant la journée de travail et d'une réponse aux astreintes.
Leur rémunération, en cas d’intervention durant le temps de travail, sera maintenue, le SDIS reversant à l’entreprise les sommes correspondant aux vacations du SPV.
Cette convention permet de donner de la transparence aux interventions des sapeurs-pompiers, précisées dans un document qui peut être redéfini en fonction des contraintes
La convention a été signée dans les locaux de l’entreprise, par Christian Heison et Frédéric Piskorski, directeur site industriel.
Le SDIS 74 dispose de plus de 2700 volontaires qui, aux côtés de 700 professionnels, contribuent à assurer un maillage territorial du secours en maintenant les centres de première intervention au plus près des besoins des habitants. Environ 350 SPV sont conventionnés (pour plus de 150 conventions) avec des employeurs publics ou privés.
Pour l’entreprise, cela procure certains avantages, dont la réduction de la police «assurance incendie», des réductions pour les formations de secourisme, et surtout un atout sécurité au sein même de l’entreprise.
En effet, celle-ci peut bénéficier des compétences acquises par les agents dans leur activité de sapeur-pompier : appréhension du risque, lutte contre les incendies, premiers secours à la personne, lutte contre le risque chimique, etc.
