Des Rumilliens mi-figue, mi raisin
C’était le second match consécutif des Rumilliens à domicile en ce mois de mars et les «rouge et noir» ont encore fait le job, mais de manière plutôt laborieuse. Peu concernés en première mi-temps ils ont mis plus d’ingrédients et de volonté lors de la seconde période pour finalement s’imposer.
Les protégés de Sébastien Decarre et Julien Veniat prenaient pourtant la rencontre par le bon bout en s’installant d’emblée chez l’adversaire. Ils ouvraient d’ailleurs rapidement le score sur une pénalité de Gandy (3-0, 9e). Ils avaient orchestré une série de pilonnages auprès de la ligne et les Vinois s’étaient mis hors jeu.
Le soleil accompagnait les acteurs en ce début de match, quelques secteurs du terrain attestant toutefois de pluies récentes. Des conditions de jeu très agréables avec un léger vent de travers.
Mais sitôt les premiers points pris par les Rumilliens, ceux-ci reculaient et voyaient les visiteurs s’enhardir. Mais l’ouvreur Gabriel vendangeait ses deux premières pénalités, une à droite, l’autre à gauche. Dans la continuité, étrangement les Haut-Savoyards semblaient accepter la pression adverse mais se faisaient contrer sur les rucks. Bref, ils ne proposaient plus rien pendant une bonne vingtaine de minutes.
En confiance, les visiteurs privilégiaient alors une pénal’touche plutôt qu’un coup de pied relativement facile pour égaliser. Rumilly captait la touche et semblait pouvoir desserrer l’étreinte mais Nigri interceptait une balle pour filer seul derrière la ligne (3-7, 32e). Les «rouge et noir» ne mettaient pas de rythme et leur apathie était sanctionnée. Peu après Gandy était contré à hauteur de ses propres 22m sur un coup de pied de dégagement. Bonkoungou récupérait le ballon mais trébuchait à 2 mètres de l’en but. Dans l’affaire les Rumilliens n’écopaient que d’une pénalité face aux poteaux (3-10, 36e). Le leader se faisait malmener à la maison. Sursaut d’orgueil ou tout simplement la prise de conscience qu’il fallait se bouger, les Rumilliens profitaient des arrêts de jeu pour porter le danger chez l’adversaire. Une série de rucks était récompensée par une situation de surnombre en bout ligne où se trouvait Smiler. (8-10, 40e + 3). Sursaut gagnant, mais pas de quoi s’enflammer.
Rumilly gère mieux
la seconde période
Les Haut-Savoyards revenaient toutefois les premiers sur la pelouse, pressés de reprendre. Conscients qu’ils avaient pas mal de choses à se faire pardonner, notamment dans le domaine de l’investissement. Il y avait effectivement cette fois la volonté de mieux faire. L’efficacité n’était pas tout de suite retrouvée, mais quelques enchaînements de jeu en avançant étaient annonciateurs d’une suite plus favorable. C’était d’abord une pénalité passée par Munoz (11-10, 50e) pour reprendre l’avantage au score. Puis c’était un second essai marqué par Husquin, lequel concrétisait une attaque placée relayée jusqu’à l’aile. (18-10, 56e). C’était devenu plus conforme au statut de leader des Rumilliens. Vinay n’ayant plus la possession du ballon s’exposait à une série de contres. Rumilly haussait effectivement le rythme et son niveau de jeu et sortait davantage de ballons propres. Autant de munitions pour faire souffrir et reculer les visiteurs désormais aux abois. Si le rideau n’était plus franchi dans le jeu à la main, Munoz donnait quand même logiquement un peu d’oxygène sur une pénalité (21-10, 66e).
La fin de match était moins intense même si les visiteurs étaient désireux d’aller chercher le point de bonus défensif mais leurs différentes actions manquaient de soutien. Rumilly contrôlait désormais la situation. Si Vinay a cru pendant 40 minutes que l’exploit était possible, le leader s’est réveillé en seconde période pour montrer qu’il demeurait le patron.