Des vœux courts mais efficaces

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Période électorale oblige, Marie-Pierre François, maire du Bourget-du-Lac, s’est vue obligée de limiter ses vœux à l’essentiel. En effet, étant candidate à sa propre succession, la loi empêche toute propagande électorale depuis septembre dernier, et est encore plus restrictive depuis le début de l’année. Elle a donc décidé de suivre un certain formalisme, ce qui est «une question de probité, valeur à laquelle [elle est] particulièrement attachée». Elle a d’ailleurs profité de ce rappel des règles électorales pour inviter chacun à vérifier sa situation sur les listes et, le cas échéant, s’inscrire afin de pouvoir voter.
Elle a aussi fait le choix de ne pas remettre de récompenses aux associations - qu’elle remerciera tout de même pour le lien social qu’elles créent - afin de ne pas être taxée de clientélisme.
Mme François s’est donc contentée de rappeler les moments forts de l’année dans la commune, sans forcément attirer la lumière sur elle.
Elle a donc cité la nomination du Bourget-du-Lac en Station Classée de Tourisme, grâce à différents critères, dont trois thèmes principaux que sont le sport, la culture et le patrimoine, ainsi que la gastronomie. Selon la maire, «c’est la mise en valeur des actions conduites par tous les acteurs de la commune» que ce nouveau label.
Son plus grand problème concerne le Plan Local d’Urbanisation intercommunal (PLUi). En effet, elle considère qu’avec les différentes lois (littoral et montagne entre autres) ainsi que les zones protégées, celui-ci est couru d’avance, ne laissant au maire «que le privilège de se faire engueuler (sic)». Ce qui sera confirmé par Dominique Dord, président de Grand Lac, quelques minutes plus tard : «les maires sont là pour signer des documents d’urbanisme à la fin, mais la situation leur échappe». La loi dit en effet qu’il faut urbaniser l’urbain et ralentir la croissance du rural. Les habitants mécontents se tournant au final vers leur élu de proximité pour exprimer leurs griefs. Les deux élus se demandent ainsi s’il ne serait pas plus simple pour l’État de reprendre la compétence urbanisme afin de faire ses choix sans que ceux-ci ne se retournent contre les maires.
En ce qui concerne le développement durable et l’environnement, Marie-Pierre François s’est montrée inquiète de la situation mondiale, avec les très médiatisés incendies en Australie mais aussi les événements météorologiques d’ampleur. Elle veut donc que l’action pour les générations futures se fasse à la plus petite échelle, et veut montrer l’exemple avec le plan climat de Grand Lac mais aussi les actions de la commune telles que la coupure de l’éclairage public au milieu de la nuit mais aussi l’isolation thermiques de bâtiments publics ou la gestion de la forêt communale.
Enfin, elle a tenu a souligner le rôle particulier des anciens combattants, ceux-ci participant au devoir de mémoire en transmettant ce qu’ils ont connu aux générations plus jeunes et en rappelant à chacun la chance que l’on a de vivre dans un pays en paix.
Invité par la première édile de la commune, Dominique dord a improvisé un discours devant la salle. Impressionné par le nombre d’élus ayant fait le déplacement, il le prend comme un signe de confiance et de reconnaissance de l’action de l’équipe municipale. Il soulignera ensuite le rôle de l’agglomération dans le quotidien des habitants, précisant que «l’agglomération n’a pas pris le pouvoir, elle partage le pouvoir». C’est en effet dans le bureau des maires que l’influence est le plus présente alors que ce bureau est plus égalitaire que l’exécutif classique. Cela permet donc aux plus petites communes de pouvoir se faire entendre malgré la présence d’Aix-les-Bains, près de cinq fois plus peuplée que la deuxième commune de l’intercommunalité. 
Enfin, il a tenu à rappeler la non-augmentation des impôts locaux par Grand Lac, ce dont «personne ne parle» selon lui.
 

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