dix ans d’arbitrage sur les rings
Bruno Dubois est natif de l'Ain mais vit et travaille aujourd'hui sur le bassin chambérien. À 40 ans il a déjà dix années d'expérience dans le domaine de l'arbitrage de combats de boxe, une discipline sportive qu'il pratique par ailleurs au sein du club France Boxe Aix-les-Bains pour «garder la forme» comme il le dit lui-même. Rencontre avec un passionné, par ailleurs président des officiels au sein du Comité régional Auvergne Rhône-Alpes de boxe, qui se retrouvera au centre du ring le samedi 30 mars prochain à l'occasion du traditionnel gala aixois organisé dans le salon Victoria du Casino Grand Cercle. Maître-mot de son engagement : l'impartialité.
Quand avez-vous découvert pour la première fois le monde de la boxe ?
J'ai découvert la boxe à la télévision avec mon père quand j'étais plus jeune, en regardant des combats de Jean-Marc Mormeck par exemple. Après m'être inscrit avec un copain au club de Yenne en 2008, commune dans laquelle je vivais à l'époque, je demandais déjà début 2009 la manière de devenir arbitre.
Comment avez-vous pris le chemin de l'arbitrage ?
Je me suis dit au début «tiens, pourquoi pas essayer» et je me suis vite rendu compte que l'arbitrage me plaisait. Ce qui m'a amené à me lancer à fond dans cette voie. Je suis tout d'abord resté juge arbitre stagiaire durant deux ans, en jugeant avec une autre personne durant quelques combats, avant d'arbitrer seul et de débriefer au terme de chaque combat avec mes formateurs, l'arbitre international Joachim Rueda et l'arbitre national Bernard Tosi. Ils m'ont tout deux coaché et aidé à progresser, me poussant à passer des examens et à ainsi devenir arbitre national. Prochaine étape pour moi, prétendre à devenir arbitre international sur décision de l'International Boxing Association (IBA) qui gère toutes les grandes compétitions amateurs de boxe anglaise, championnats du monde et Jeux olympiques par exemple.
Quels combats vous ont le plus marqué ?
J'ai eu la chance d'arbitrer les «Ceintures Montana» l'an dernier à Paris, un tournoi international rassemblant 22 nationalités, ce qui a été une belle expérience pour moi avec des combats de haut niveau sur quatre jours. En dehors de ça, j'ai surtout été marqué par des combats féminins, que je prends plaisir à arbitrer car il n'y a pas de fautes, avec
des boxeuses engageant tout de suite le combat à l'image de l'Albertvilloise Sophie Revel ou de l'Aixoise Faustine Pascal-Giroud. Enfin, en 2018 je retiens aussi les demi-finales et la finale du championnat de France juniors à Bourgoin-Jallieu.
Qu'appréciez-vous en vous entraînant avec France Boxe Aix ?
Je me suis inscrit au club lorsque je me suis installé dans les environs. Je côtoyais déjà Philippe Fontanel sur des galas et il est vrai que France Boxe Aix est un bon club avec une belle salle et une bonne ambiance. Je ne m'entraîne pas tout le temps mais je viens souvent à la salle pour voir les boxeurs. Cela me fait du bien de me remettre en question, de boxer avec les autres. C'est un bon complément à l'arbitrage.
Quel est votre rapport au gala du club aixois ?
Je participe au gala d'Aix-les-Bains depuis 2010 et ce sera à nouveau le cas pour la 19e édition le 30 mars prochain. Il y aura sans aucun doute encore de beaux combats cette année, avec notamment en boxe professionnelle Momo Ayyad et Maïlys Gangloff pour son second combat dans cette catégorie. C'est vraiment l'un des galas à ne pas manquer dans la région.