Effacement du seuil de l’Aumône

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Sur le Chéran, trois ouvrages artificiels existaient en aval du seuil naturel de Banges situé sur la commune d’Allèves. Le premier d’amont en aval est situé sur la commune d’Alby-sur-Chéran. Le dernier, le «seuil Nestlé», sorte de barrage de faible hauteur, avait été construit en 1964 pour alimenter une dérivation permettant le pompage d’eau dans le Chéran pour les besoins de l’entreprise «Lait Mont-Blanc» (aujourd’hui devenue CPF Nestlé). 
Cette prise d’eau a été abandonnée il y a environ 25 ans au profit de captages dans les nappes de la Rizière et du quartier de Robesson situés sur la commune de Rumilly, les eaux troubles du Chéran en crue ne garantissant pas une eau de qualité en continu. Le seuil de l’usine Nestlé a été supprimé en 2016.
Le seuil dit de l’Aumône est le dernier encore présent sur le bas Chéran. Une opération d’effacement de cet ouvrage est programmée. 
Elle devrait permettre au Chéran de retrouver sa naturalité de la confluence avec le Fier jusqu’au seuil naturel de Banges.
Une étude de faisabilité d'effacement du seuil de l'Aumône a été engagée à l'automne 2018 par le SMIAC (Syndicat mixte interdépartemental d’Aménagement du Chéran), maitre d’ouvrage pour la communauté de communes de Rumilly Terre de Savoie, propriétaire de l’ouvrage. Elle arrive aujourd’hui à son terme.
Elle a consisté à mener les études techniques préalables à l’engagement des travaux de restauration de la continuité écologique et de restauration des berges dans le périmètre du seuil de l’Aumône. 
Au programme, un diagnostic préalable des ouvrages  et la réalisation de relevés topographiques, et relevés hydrauliques. 
Des études géotechniques et prospections subaquatiques destinées à caractériser l’ouvrage et être en capacité de mesurer les incidences de l’effacement du seuil. 
Ainsi que la définition d’un protocole de suivi écologique pour évaluer l’impact de l’effacement de l’ouvrage, et la définition des travaux de restauration de la continuité écologique à mettre en œuvre en adéquation avec les enjeux identifiés dans le périmètre de l’intervention. 
Les travaux doivent permettre le démantèlement total de cet ancien seuil aujourd’hui obsolète et dangereux. 
Il est également visé par des enjeux et obligations réglementaires au regard du rétablissement de la continuité écologique sur le Bas Chéran.
Le planning prévisionnel d’engagement des travaux les prévoit pour l’été 2020, en période d’étiage afin de préserver les écosystèmes aquatiques.
 

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