En soutien à l’école rurale de Blen
Les marcheurs se sont passés le mot et étaient bien présents samedi au Pont-Rouge afin de covoiturer tous ensemble en direction de la commune de Vions, lieu de départ d’une marche solidaire de 12 km au bord du Rhône ayant pour but d’apporter à nouveau des fonds à l’école rurale de Blen, localité reculée au centre d’Haïti qui, il ne faut pas l’oublier, est une ancienne colonie française. Lors de l'édition 2017, 4235 € avaient été récoltés et la somme était sensiblement identique cette année grâce aux dons de la quarantaine de participants mobilisés. Cette marche était à nouveau organisée par l’Aixois Gilbert Dussuyer au profit de l’association stéphanoise Ass’Hum qui fêtera ses vingt années d’existence en 2019. «Nous nous assurons du bien fondé des fonds sur place une fois par an, généralement durant l'été. Il est important de souligner que nous voyageons sur nos deniers personnels et que 100 % des dons partent pour Haïti. Cela nous permet de vérifier que l'argent est bien investi, de prendre des photos, de discuter avec les habitants et de voir ainsi les difficultés qu'ils rencontrent. Différents projets sont initiés et développés par les Haïtiens et nous sommes seulement là pour leur apporter le petit plus. L'objectif est qu'à terme ils soient capables de s'autogérer» précisait son président Blaise Perreton, accompagné samedi d'une dizaine de bénévoles réguliers venus se joindre amicalement au groupe de marcheurs.
L’enseignement en faveur des plus fragiles
À l’origine, Ass’Hum et deux autres associations françaises, «Ti Chans pour Haïti» et «Les Amis de Mona», ont répondu à l’appel des parents de Blen et des personnalités locales pour créer l’école et ainsi permettre aux enfants de marcher bien moins longtemps pour s’y rendre, au plus 1h30 contre 4h à 5h auparavant dans des conditions plus périlleuses. Aujourd’hui, leur satisfaction est de voir qu'environ 175 élèves, âgés de 5 à 12 ans environ et répartis dans 7 classes, s’y épanouissent du lundi au vendredi à raison de 5h d'enseignement chaque matin (7h30-12h30), la quasi-totalité portant l'uniforme. Les associations assurent le fonctionnement de l’école en achetant par exemple du matériel, en finançant les salaires des instituteurs, en participant au projet de jardin scolaire et en approvisionnant la cantine mais désormais sont notamment attendus un renforcement de l’équipe pédagogique à travers des formations et une amélioration du bâtiment via la construction de classes en dur dotés d’équipements utiles (toilettes, etc.). À noter que le développement de l'école de Blen, tout comme une trentaine d'autres écoles dans le pays, est inscrit dans le programme COMOSEH (Contribution à la modernisation du système éducatif haïtien).
Infos : www.asshum.org
