Entre Suisse et Italie, du coté du Simplon

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Pour cette randonnée de début août, c’est à la limite des Alpes Lépontines et du Valais, pour faire simple à l’est et à l’ouest du Col du Simplon que Jacques Chevalier emmenait les randonneurs de l’Association. L’occasion de découvrir de nouvellaes contrées, et d’être impressionnés, en particulier sur le versant italien, par ces villages aux maisons de pierre et toits de lauzes accrochés aux pentes de la montagne dans des vallées profondes et reculées.

Après un trajet par la vallée du Rhône et le col du Simplon, c’est au fond d’une vallée étroite que démarre l’itinéraire. Deux heures de montée sous le soleil pour se retrouver dans un vaste alpage magnifique, au cœur de parois et d’arêtes rocheuses culminant aux alentours de 3000m. C’est L’Alpe Veglia où l’accueil dans un refuge peu fréquenté le soir est chaleureux.

La montée au Forca del Rebbio, col étroit sur une arête rocheuse culminant à 2741 m est soutenue d’un bout à l’autre et nécessite un peu de technique et d’attention dans sa partie terminale où des tiges métalliques pour les pieds et des câbles pour les mains ont été installés. Mais c’est sans problème que le groupe y parvient et découvre un magnifique panorama sur l’Oberland et ses sommets enneigés.

La descente versant suisse est en pierrier plus aisés et conduit rapidement, après le pique nique au bord d’un lac au refuge de Bortel.

La matinée suivante commence par une longue traversée presque à flanc sur les versants nord avant de se hisser par une très belle montée en lacets dans les pierriers et une superbe ar^te terminale au Mädelhorn, à 2895 m. Face au glacier du Monte Leone, et toujours avec un panorama magnifique, la pause est un enchantement.

La descente vers le col du Simplon s’effectue en prenant son temps et en faisant de nombreux arrêts tant la flore y est intéressante et le cadre de moraines, roches polies et ruisseaux bondissants superbe. La dernière partie est bucolique, le long d’un bisse (ces canaux taillés dans la montagne il y a plusieurs siècles pour irriguer les prairies du bas). Le parcours est horizontal, entre de petits mélèzes et des pelouses, et les randonneurs sont bercés par la chuchotement de l’eau du canal. Envoûtant ! C’est dans l’hospiz du Simplon qu’a lieu l’hébergement du soir. Comme au Grand Saint Bernard, les chanoines ont toujours le sens de l’hospitalité.

Un parcours plus tranquille dans les forêts de mélèzes rapproche le groupe de la frontière italienne. Le col de Furggu n’est pas bien haut mais le sentier agréable et sauvage, et surtout la descente dans les gorges étroites du torrent de Zwischbergen est merveilleuse. Cascades, baignoires de roche, eaux turquoises chargées de sable, que du bonheur jusqu’à Gondo où se situe l’hôtel du soir.

Le lendemain, il faut remonter le long vallon de Zwischbergen et aller franchir le Passo d’Andolla pour basculer en Italie et accéder au rifugio du même nom.

La descente de ce refuge vers l’Alpe Cheggio où le groupe retrouve le minibus est très plaisante, et sur le sentier balcon qui domine le lac du barrage de Cavalli, les pauses photo sont nombreuses.

La descente en véhicule depuis Cheggio est impressionnante. Plus de 30 virages en épingles à cheveux pour rejoindre Antronapiana 600 m plus bas, dont certains proches de moins de 100 m. C’est ensuite la vallée Anzasca quel’on remonte pour atteindre Maccugnaga, au pied de l’impressionnante face est du Mont Rose. Le refuge de Scarteboden est vite atteint et offre sur ce massif une vue imprenable. Les nuages sont présents sur les sommets, mais en faisant preuve de patience, les Pointe Gnifetti, Zumsteinspitze, Pointe Dufour et Norden qui constituent les sommets de plus de 4000m de ce massif se découvrent, pour le plus grand bonheur des photographes.

Pour le dernier jour, c’est au pied de ces parois mythiques que le groupe se rend. Sentier sur les moraines, traversée d’un glacier dans les blocs de roche et petit parcours varié amènent au rifugio Zappa, à 2000m d’altitude. Les randonneurs poursuivent encore une bonne heure pour atteindre le très sauvage  Lago del Locce, à plus de 2200 m. Au pied des immenses parois où de nombreux glaciers sont encore suspendus, le groupe peut rêver et se laisser envoûter par ces paysages. Difficile d’apprécier que les arêtes neigeuses du Nordend qui dominent ce cirque sont 2500m plus haut. De cet endroit, chacun peut aussi, hélas, prendre conscience du recul des glaciers au cours des 2 dernières décennies, et les chutes de pierres et de glace dans les couloirs sont là pour le rappeler si nécessaire.

C’est avec ces merveilleuses images plein la tête que les rumilliens rejoignent leur cité dans l’Albanais, ravis d’un séjour auquel ils ne s’attendaient pas en termes de variété et de caractère sauvage.

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En descendant vers le Simplon.

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