«Entreprises, grandissons ensemble !»
«Le CAE aura vingt ans cette année. Quel bel âge !» C’est, effectivement, en avril 1999 que naissait le Comité d’action économique Rumilly-Alby Développement, à l’initiative de la ville de Rumilly. Depuis cette date, l’association des chefs d’entreprise de l’Albanais s’est développée pour atteindre 170 adhérents, soit près de 10% du total des entreprises du bassin. «L’idée d’il y a 20 ans était la bonne», devait commenter le maire de Rumilly.
Désormais financée pour sa plus grande part par la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, le CAE s’est imposé comme «un véritable acteur économique du territoire» en regroupant sous son aile d’autres structures comme «ArtCom7», créatrice des Journées de l’Habitat ou le Comité de Foire.
Une politique qui a permis un véritable ancrage de cette association quasiment unique dans la région, indépendante. «Le CAE est anormal», plaisante Pierre Béchet. «Anormal dans le paysage des clubs d’entrepreneurs. Et cette anormalité est votre ADN».
«Nous sommes d’abord des chefs d’entreprises qui veulent les faire vivre dans les meilleurs conditions», a rappelé André Falcomata, président du CAE dans le rapport moral qu’il a lu en préambule de l’assemblée générale tenue vendredi dernier dans les locaux de la Communauté de communes.
Pertes maîtrisées
Une assemblée qui s’est déroulée en présence de nombreux élus locaux et devant près de 80 «patrons» de l’Albanais. Et comme il se doit, après avoir approuvé le rapport moral, la présentation des comptes a permis de se faire une idée de la santé financière de l’association.
Avec un bilan qui doit prendre en compte la montée en puissance du CAE ces derniers mois, dont une nouvelle embauche. Au final, après une année 2018 «de transition», le résultat montre un léger déficit d’environ 10 000 €. Une «perte maitrisée» qui devrait être rapidement comblée cette année. Le budget prévisionnel 2019 s’établit à 270 000 € couverts par des subventions dont la plus importance reste celle de la communauté de communes (121 000 € plus des participations aux grands événements).
Parmi les autres partenaires contributeurs, le Grand Annecy (20 000 €), Grand Lac (1 100 €), la Région (2 000 €) ou le Conseil Savoie-Mont-Blanc (2 000 €).
Activités tous azimuts
Pour décliner le rapport d’activités, chaque responsable de groupe de projets est venu présenter les actions entreprises ou programmées.
Le groupe «Communication» devrait avoir du travail cette année pour organiser le 20e anniversaire du CAE (le 28 novembre), qui devrait illustrer le nouveau slogan «Entreprises, grandissons ensemble !».
Le Business Club, fort de quelque 12 adhérents connait un succès mérité qu’illustre la fréquentation des petits-déjeuners ou des afterwork.
«On noue envie !». Le groupe RH (Ressources humaines) développe depuis plusieurs années un échange nourri entre le monde éducatif et celui de l’entreprise. Avec de nombreuses interventions. «Sur le bassin, 60% des entreprises ont des projets de recrutement», a commenté Jessika Terpant Debornes, animatrice du groupe. «Mais seulement un tiers des offres sont pourvues».
A l’évidence, les questions qui touchent à la formation sont d’actualité. «On doit travailler ensemble sur les métiers de demain», adresse-t-elle aux enseignants présents. Des projets de filières de formation et d’un Forum des métiers sont dans les cartons…
Côté «Evénements économiques», trois grands rendez-vous sont maintenant prévus.
Les «Rumilly Days» devraient être reconduits cette année selon la même thématique qu’en 2018, autour de la santé et du bien-être au travail, dans une formule renouvelée plus ouverte au grand public. Les Journées de l’Habitat auront lieu les 5,6 et 7 avril prochains. Quant à la Foire, elle se déroulera, selon une organisation semblable à l’édition 2018, le 6 octobre prochain.
Une nouvelle commission «Commerce» a vu le jour, qui s’implique, entre autres, dans l’opération «Cœur de ville» à Rumilly. L’environnement reste un élément important de l’action du CAE avec, en particulier, des initiatives en matière de transports et déplacements, de gestion des déchets, voire de protection des cours d’eau.
Le CAE, c’est également un réseau qui permet aux chefs d’entreprise de participer aux grands événements locaux et s’informer sur les évolutions réglementaires. Et s’impliquer dans les projets menés par les collectivités.
«L’un de nos objectifs, c’est de faire connaitre les «perles» de notre territoire», a conclu André Falcomata. «Mais il reste que nos plus forts axe de travail, c’est l’emploi et la formation, parce que les entreprises ont de problèmes de recrutement».