Environnement et solidarité, la clé du succès ?

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Samedi dernier, la liste «L’Alternative ! Aix-les-Bains Écologique et Solidaire» (AAES) s’est dévoilée au complet, ainsi que les grandes lignes de son projet pour la ville. Préférant mettre en avant l’aspect collectif, la tête de liste ne s’est pas exprimée, laissant la place à Aurélien Walter pour diriger l’allocution et à quatre colistiers pour présenter les différents axes. 

L’environnement
Christiane Limouzin a cité une volonté de s’engager avec cette liste pour son aspect écologiste et sa volonté d’œuvrer à la protection de l’environnement. Ainsi, elle veut prendre exemple sur d’autres villes, de plus ou moins grande envergure (Barcelone, Copenhague et Angers ont été citées), pour avancer de manière positive. Elle a dénoncé ce qu’elle appelle «l’écologie de récupération de voix» qui consiste à faire beaucoup de promesses mais ne pas suivre quand il est temps de les appliquer.
Le projet de la liste AAES s’alignera donc sur le «Pacte pour la transition», proposant 32 mesures concrètes et soutenu par une soixantaine d’associations environnementales.

La solidarité
C’est Marilia Maria qui a présenté cette partie du projet d’AAES. Souhaitant une société plus accessible, elle veut que l’on «pense à l’autre avec bienveillance» plutôt qu’en exprimant un rejet. La première mesure citée est tout simplement de commencer par respecter l’obligation d’avoir 25% de logements sociaux, voire plus si possible, quand 70% des ménages aixois y sont éligibles - la plupart ne le sachant d’ailleurs même pas. 
Dans le même esprit, la ville devra créer et utiliser de la réserve foncière sur les terrains vacants afin de construire des logements d’urgences à destination des personnes en détresse.
En ce qui concerne les personnes handicapées - elle a insisté sur le fait qu’elle veut aussi œuvrer pour les personnes porteuses de handicap invisible - elle souhaite que la ville d’Aix-les-Bains prenne exemple sur la Capitale des Alpes qu’est Grenoble, ville la plus accessible de France. Elle veut donc faire respecter la loi de 2005 sur l’accessibilité des établissement recevant du public tout en développant les transports pour que les personnes dépendantes puissent elles aussi se déplacer. De plus, proposant une vision sur le long terme pour faire des économies, elle avance que les logements neufs devront tous être accessibles, sans exception, une adaptation plus tard faisant engager des frais supplémentaires.

Entreprise et emploi
Pour Philippe Biran, Aix-les-Bains doit devenir un nouveau bassin d’attraction des chercheurs dans la transition énergétique. Il veut pour cela s’appuyer sur les différents pôles industriels qui sont à proximité, tel que l’Institut National de l’Énergie Solaire.
Mettant en avant le travail collectif, il espère que chacun pourra apporter des idées pour créer des entreprises et des emplois dans le bassin aixois.

Démocratie participative
Christian Serra a défendu la démocratie en mettant en avant une volonté de respecter la minorité du futur conseil municipal. Il veut que chaque membre du conseil ait accès aux mêmes informations afin de pouvoir travailler ensemble en bonne intelligence.
Il souhaite aussi travailler avec les services de la ville pour que chaque projet soit public et pas simplement annoncé aux habitants au dernier moment.
En ce qui concerne les habitants justement, il espère pouvoir les former à la citoyenneté afin que chacun comprenne le fonctionnement des institutions républicaines.

Urbanisme
C’est encore Christian Serra qui a présenté cette part du projet, dénonçant l’absence de prise en compte des contraintes de la loi Duflot. Il souhaite donc reprendre l’urbanisme de la ville en stoppant la densification et en répondant aux besoins de la population, que ce soit au niveau municipal ou intercommunal.
Il a d’ailleurs émis l’idée de créer un corridor d’agglomérations partant de Chambéry et allant au moins jusqu’à Rumilly - voire Annecy - où il y aurait un tissu urbanisé commun à toutes les communes.

Les soutiens
Émilie Marche, conseillère régionale venant de Grenoble, a souhaité apporter son soutien à la liste AAES, mettant en avant l’idée que si l’environnement est à la clé, «ce n’est pas un retour à la bougie» qui est proposé. De plus, si elle reconnaît que des difficultés peuvent s’opposer aux projets, tout est souvent «une question de choix politiques.»
Nicole Falcetta, maire de La Chapelle du Mont du Chat, a elle aussi souhaité exprimer son soutien. Selon elle, Aix-les-Bains étant la ville centre de l’agglomération, elle doit servir de locomotive pour montrer l’exemple aux autres communes. Elle souligne aussi le fait que le développement durable est trop souvent mis de côté au profit de l’économie, et qu’il faut «changer de paradigme pour faire cesser ça.»

 

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