Erick Warin : pas de médaille, mais du plaisir

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Erick Warin, nageur de l’extrême en eau glacée depuis plus de six ans, participait au cinquième championnat du monde de nage en eau glacée. La compétition s’est déroulée du 12 au 15 janvier à Samoëns, sur le lac des Dames, dans une eau entre 3 et 4 degrés. En 2022, il avait parcouru 1000 mètres en 26 minutes dans une eau à seulement 2° C lors du championnat du monde en Pologne et 1000 mètres en 22 minutes au championnat de France de Samoëns en 2019. Ce passionné de sport, au tempérament fonceur et déterminé, qui fêtera ses 60 ans en novembre prochain, a connu de récents problèmes de santé qui l’ont freiné, malgré lui, dans ses élans, mais il n’a pour autant jamais renoncé. La nage en eau libre fait partie de sa vie, nager dans les eaux froides et glacées lui apporte un équilibre physique et moral. Pour se préparer au mieux à ce championnat international, Erick s’est entraîné une à deux fois par semaine entre la Savoie et la Haute-Savoie, dans les lacs d’Annecy, du Bourget du Lac et de Lescheraines. Sa motivation, bien au-delà d’aller chercher une médaille, était de participer, prendre du plaisir, savourer l’effort et retrouver ses copains étrangers de compétitions rencontrés en Pologne. Ce savoyard, habitant de Bellecombe-en-Bauges, n’a pas obtenu de médaille, mais il s’est rempli de beaux moments de retrouvailles et de partages : «L’ambiance était conviviale, fraternelle, et tous les participants, quel que soit leur niveau, quelle que soit leur expérience, ont pu échanger et pour certains créer des liens. L’aspect «compétition» ne s’est pas du tout ressentir». Le championnat a rassemblé en Haute-Savoie plus de 400 participants venus de 35 pays.

4e mondial de sa catégorie au «50 mètres brasse»

Erick Warin a participé à trois épreuves sur une distance de 50 mètres. Il a fini 5ème mondial de sa catégorie sur l’épreuve «50 mètres dos» (en 49,27 secondes), 4ème mondial de sa catégorie au «50 mètres brasse», à 7 centièmes près du 3ème sur le podium (en 55,86 secondes), et 5ème mondial de sa catégorie au «50 mètres nage libre» (en 41,09 secondes). «Vu l’état physique dans lequel je suis en ce moment, je suis content d’avoir participé même si je suis un peu frustré. Les trois autres nageurs de mon club ont tous rapporté des médailles dont le doyen, Albert Dulac qui, à 77 ans, bientôt 78, a fait le «50 mètres» et le «100 mètres» en nage libre et il est champion du monde dans sa catégorie».

Concernant l’épreuve du 1000 mètres à laquelle Erick aurait dû participer, mais pour laquelle il n’a finalement pas été sélectionné malgré ses bons résultats des années passés, ce dernier relativise : «Honnêtement, je ne sais pas si j’aurais fini, en tout cas dans les temps. J’ai à la fois un peu de regrets et pas tant de regrets que ça».

La France est le pays qui a remporté le plus grand nombre de médailles, suivie de la Pologne et des Etats-Unis. «C’était un championnat réussi, avec de jolis records, de belles courses et des jeunes qui ont fait des temps incroyables». Erick a également profité d’un jour off pour encourager et coacher ses camarades, et s’occuper du réchauffement des candidats.

«Je vais continuer à nager, pour le plaisir, est-ce que je referai les championnats du monde, je ne sais pas. C’est encore l’inconnu mais je ne m’arrête pas, j’avance et ne baisse pas les bras».

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