Eviter la dissémination des graines
C’est l’une des plantes exotiques envahissantes les plus problématiques en Europe ! L’ambroisie à feuilles d’armoise, particulièrement présente en Auvergne-Rhône-Alpes, peut coloniser de nombreux milieux (parcelles agricoles, friches, chantiers, bords de route ou de cours d’eau…) et constitue une menace pour l’agriculture (perte de rendement dans certaines cultures) et la biodiversité (concurrence avec des végétaux naturellement présents dans la région).
La gestion de l’ambroisie à feuilles d'armoise est devenue un réel sujet de santé publique en France. Chaque année, les pollens d’ambroisie provoquent de fortes réactions allergiques chez les personnes sensibles (conjonctivite, rhinite, asthme…). Ces affections peuvent atteindre n’importe quel individu, notamment lors d’expositions intenses, répétées ou prolongées.
Dès la fin du mois de juillet, la plante entre dans sa période de floraison générant ces allergies. En Auvergne-Rhône-Alpes, les pollens sont détectés sur la quasi-totalité de la région, avec des risques d'allergies élevés sur plusieurs départements (notamment Drôme, Ardèche, Rhône).
Participer à la lutte
Actuellement, l’ambroisie entre progressivement en grenaison. On estime qu’une plante peut produire au moins 3000 graines qui peuvent rester viables dans le sol pendant de nombreuses années. Il faut donc éviter toute dissémination des graines pour limiter l’aire de répartition de l’ambroisie. Si plusieurs vecteurs de dissémination des graines d’ambroisie sont identifiés, l’activité humaine demeure le mode de dispersion le plus important, notamment via les transports de terres, les échanges de semences, etc.
Il est encore temps d’agir pour détruire les plants d’ambroisie. Les deux semaines à venir seront décisives pour mettre en œuvre la destruction des foyers identifiés. Tout le monde peut participer à la lutte, notamment en signalant la présence d’ambroisie.
Pour le particulier qui trouve de l’ambroisie, quelques recommandations. Sur sa propriété, il faut arracher l’ambroisie et la laisser sur place ou la mettre dans le composteur si elle n’est pas en graine.
En-dehors de sa propriété et sur un terrain public, s’il y a seulement quelques plants, on peut l’arracher et la laisser sur place. Mais s’il y en a beaucoup, il faut alors signaler la zone infestée grâce à la plateforme interactive www.signalement-ambroisie.fr.
Attention ! Avant d’agir, il est important de se protéger avec des équipements de protection adaptés : vêtements couvrants, gants, masque à poussières et lunettes de protection si l’on doit intervenir en période pollinique.
La plateforme interactive www.signalement-ambroisie.fr constitue l’outil national officiel de signalement de l’ambroisie. Elle permet notamment d’agir plus rapidement et plus efficacement dès que des plants d’ambroisie sont repérés sur le territoire (les signalements sont transmis en temps réel au référent ambroisie concerné qui peut alors initier les actions de lutte adaptées). Elle permet également de mieux coordonner les efforts de chacun en mobilisant le grand public aux côtés des acteurs de la lutte contre l’ambroisie.