Dermatose nodulaire contagieuse : Fabrice Pannekoucke annonce des aides 

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DNC : la région lance des aides annoncées par son président Fabrice Pannekoucke.

DNC aide région avec son président - Photo : Alexis Fernandez 

Ce vendredi 13 septembre, le président du conseil régional Fabrice Pannekoucke s'est rendu à Entrelacs pour évoquer la dermatose nodulaire contagieuse et annoncer des aides.

La dermatose nodulaire contagieuse recule dans les deux Savoie. Pour autant, le combat n'est pas terminé pour les éleveurs touchés qui doivent attendre ... jours après le dernier cas avant de pouvoir réintroduire des bovins dans leur ferme. Pour eux, il s'agira de remonter la pente et c'est dans ce contexte que le président du conseil régional Fabrice Pannekoucke s'est rendu à Entrelacs au Gaec du Houx Fleuri, une exploitation touchée par la maladie. Les éleveurs Joël et Jean-Pierre Simon ont pu partager leur ressenti au sujet de la maladie et de l'évolution des mesures imposées par l'État.

Les éleveurs se confient

Les deux associés ont perdu leurs vaches laitières après un dépeuplement dû à la dermatose nodulaire contagieuse. Si cela reste un épisode douloureux, selon eux, il s'agissait de la seule solution face à l'évolution de la maladie. "On a eu le premier cas le 14 juillet et le dépeuplement le 17", indique Jean-Paul Simon. Selon eux, il n'y avait pas de choix à faire. "Notre volonté était que ce soit rapide. Il n'y avait pas d'autre solution. Il fallait faire les choses dans les règles au plus vite", poursuit l'éleveur.

Les éleveurs voisins sont alors venus pour apporter leur aide avec les vaches et faciliter le processus, alors que les Simon ont préféré ne pas être là lors de l'abattage. Puis les mesures se sont enchaînées avec notamment la première désinfection le jour de l'abattage. Une deuxième désinfection accompagnée d'une désinsectisation s'est déroulée une dizaine de jours après. Désormais, les éleveurs touchés comme les frères Simon doivent attendre 45 jours après le dernier cas pour réintégrer des bovins. Alors que le dernier cas a été signalé dans l'Ain le 6 septembre, ils sont désormais dans l'attente de la fin de la maladie.

Des aides pour tenir

C'est dans ce contexte que les éleveurs concernés vont pouvoir bénéficier d'une aide de la région pour améliorer les difficultés de trésorerie. Le président du conseil régional Fabrice Pannekoucke a annoncé la création d'un guichet auprès duquel les éleveurs impactés pourront faire une démarche pour bénéficier de 300 euros d'aide par vache abattue par une mesure de dépeuplement et 400 euros s'il s'agit d'un jeune agriculteur. Un effort conséquent qui va représenter 600 000 euros directement destinés aux éleveurs. Plus tard, une autre aide du même montant devrait suivre pour les autres acteurs du monde agricole touchés.

Si ces aides ne pourront pas compenser les pertes colossales liées à la maladie, estimées à 10 millions d'euros par Fabrice Pannekoucke, elles ont vocation à "remettre des liquidités dans les exploitations". Cependant, tous ne pourront pas en bénéficier. "Ceux qui n'ont pas respecté les mesures de l'État ne pourront pas demander cette aide. On n'est pas là pour accompagner ceux qui jouent des partitions individuelles contre le collectif", a indiqué le président du conseil régional. Les éleveurs qui se sont mobilisés pour empêcher l'abattage pourraient donc ne pas la percevoir.

L'État attendu au tournant

Par ailleurs, le président du conseil régional, au même titre que les éleveurs et bon nombre d'élus locaux, a appelé l'État à "être à la hauteur". Cédric Laboret, le président de la Chambre d'agriculture Savoie Mont-Blanc, est d'ailleurs allé dans le même sens. "La crise a prouvé que la méthode était la bonne", a réagi ce dernier. Il a néanmoins déploré des "comportements inconscients" et "des gens qui n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités". Tous attendent désormais que l'État prenne des mesures pour les éleveurs touchés. "J'espère que quand on reviendra, il y aura des vaches. On est là pour produire, créer de la valeur et pour cette agriculture Auvergne-Rhône-Alpes dont nous sommes très fiers", a conclu Fabrice Pannekoucke.

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