«Faire de Sales un village vivant et non un village dortoir»

Yohann Tranchant, maire de Sales, évoque les projets phares de la commune ainsi que les perspectives pour 2022 et les années à venir. Au dernier recensement, la ville comptait 2111 habitants, elle devrait atteindre les 2500 d’ici 5 ans. L’enjeu du mandat, réussir cette croissance démographique importante par le bon accueil des nouvelles populations. Création d’un grand nombre de logements, aménagement de l’espace public, développement de l’activité économique, telle est la volonté et l’engagement de la municipalité.

«Notre programme est de faire en sorte que Sales soit aujourd’hui et demain un village vivant et non un village dortoir. Pour cela, nous construisons des logements mais notre rôle est aussi de créer la vie entre ces logements, les équipements publics et les activités économiques».

Plus de 250 nouveaux logements

«Historiquement, dans la commune, nous sommes plutôt sur un tissu de maisons individuelles dont les habitants sont propriétaires. Actuellement,  l’essentiel du développement résidentiel se fait par le biais de logements collectifs à l’intérieur desquels il y aura à la fois des propriétaires, des locataires et des locataires du parc social. Nous souhaitons diversifier l’offre, à la fois pour les jeunes actifs, les personnes à revenus modestes et les seniors. Pouvoir accueillir une population variée en répondant à toutes les attentes du parcours résidentiel, c’est une richesse, et cela implique de réussir cet accueil à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif».

Le maire explique que les travaux en sont à divers stades. Dans le secteur de Provonges, situé sur la frange rumillienne, 88 logements sont en cours de construction et certains déjà livrés. 50 seront bâtis en renouvellement urbain. Dans le cœur du village, 80 logements vont être construits dans le cadre d’une initiative communale de mixité sociale, sur un terrain pour lequel l’ancienne municipalité avait consulté des promoteurs et des architectes dans le but de concevoir un projet qui structure le chef-lieu. Le promoteur retenu ayant obtenu son permis de construire, le terrain lui a été vendu en fin d’année 2021. En parallèle de ces logements, la Mairie s’est positionnée pour racheter le rez-de-chaussée d’un immeuble avec l’objectif d’y créer deux locaux d’activités : un pôle médical ou une maison de santé et un café multiservices. «Pour structurer le chef-lieu, il ne faut pas que du logement et une école, il faut aussi des commerces». Un second promoteur construira une trentaine de logements, un corps de ferme sera également réhabilité. Au total, 120 logements ainsi que quelques commerces verront le jour dans le cœur du village.

Café multiservices et «maison de santé»

La démarche du café multiservices est d’offrir du service et d’ouvrir le projet aux habitants et associations pour en faire un lieu de vie et d’échanges, pas seulement un commerce. «Le but est de trouver ce qui manque aux Salésiens, ce qui leur impose de prendre la voiture pour acheter un produit. Ce lieu pourra être un dépôt de pain, un relais-colis, une petite brasserie. Nous ne souhaitons pas le décider seuls, la réflexion sera donc ouverte à toute la population, via une consultation citoyenne, pour choisir ensemble ce qu’on y installe».

Des locaux commerciaux seront mis en vente dans un autre immeuble pour des porteurs de projets qui souhaiteront s’installer sur la commune.

Concernant le local médical, le type de structure n’est pas encore défini. Il pourrait s’agir d’une maison de santé. «Nous allons devoir travailler dur pour construire un projet, une structure, un environnement qui puissent accueillir des professions médicales, notamment des médecins généralistes, car sur le territoire, on en cherche, et qui facilitent leur installation. C’est aussi un dossier majeur pour nous».

Aménagement pour les cyclistes et les piétons

Yohann Tranchant explique que pour répondre à cette croissance démographique importante et faire en sorte que la population vive mieux et plus en sécurité sur le territoire communal, des études sur les mobilités douces sont en cours. « Nous travaillons actuellement sur un projet d’aménagement d’espace public qui permette de mieux circuler, en toute sécurité,  qu’on soit en voiture, à vélo ou à pied, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.»  Il s’agit d’un aménagement sur une portion de 500 mètres le long de la route des Creuses, sur la frange rumillienne, où seront créés des pistes cyclables, des trottoirs sécurisés et des traversées piétonnes pour que depuis les nouveaux immeubles en construction, les gens puissent rejoindre le chef-lieu  ou Rumilly sans prendre leur voiture. «L’objectif est de pouvoir faire les travaux durant l’été 2022, lorsque la circulation est moins dense pour ne pas perturber le trafic de pointe important sur cet axe-là».

Extension du groupe scolaire

Les travaux d’extension du groupe scolaire, lancés en juillet 2021, devraient prendre fin d’ici quelques mois. «La grue est en train de poser les murs, nous espérons une livraison à la rentrée de septembre mais il y aura sans doute des décalages dus aux difficultés inhérentes au BTP en ce moment».

L’école, qui comprenait 8 classes, en a vu s’ouvrir une 9ème en septembre dernier, à l’écart de l’enceinte scolaire. Cette extension comprendra 2 classes prévues pour les maternelles, un dortoir,  une salle  périscolaire et le restaurant scolaire y sera agrandi.  «Tous ces équipements donneront accès sur la cour pour que les enfants puissent aller et venir dedans et dehors, en toute sécurité dans l’enceinte de l’école, aussi bien durant le temps scolaire que périscolaire».

Ce projet, dont le montant s’élève à un peu plus de 1 million d’euros HT, est soutenu à hauteur de 300 000 euros par l’Etat et 64 009 euros par le Département.

Travaux Eglise

Les travaux de la couverture de l’église, en mauvais état depuis un certain nombre d’années, devraient se terminer au printemps. «Nous avons décidé de remplacer l’intégralité de la couverture, celle du toit principal et du clocher, pour faire un seul et même chantier et permettre une uniformité. Ces travaux auraient pu être retardés d’1 an, 2 ans voire 3 ans mais il vaut mieux la changer tant qu’elle donne des signes de faiblesses plutôt que d’attendre d’avoir en plus à changer la charpente qui prend l’eau».  L’extension du cimetière, engagée l’année dernière, est quant à elle sur le point d’être réceptionnée.

Besoin de se retrouver

Pour Yohann Tranchant, la vie dans le village est essentielle. Le maire a adressé, au nom de toute l’équipe municipale, un calendrier de vœux présentant mois par mois les manifestations prévues tout au long de l’année.    

«Mon vœu, c’est de pouvoir retrouver la population, dans tout type d’évènements, que ce soit sur le marché, à la sortie de l’école où à travers diverses manifestations. C’est ça aussi qui fait l’ambiance du village. Nous avons la chance d’avoir un tissu associatif riche qui a été chamboulé pendant 2 ans mais qui tient bon et est prêt à repartir. De nombreux évènements sont programmés, nous saluons la pugnacité de nos associations et encourageons nos habitants à venir participer à ces manifestations car c’est ce qui créé la cohésion entre toutes nos populations»

Parrainage ?

«Je ne me suis pour l’instant pas positionné en faveur d’un candidat. Et nous n’avons pas encore la liste de tous les noms. Il est aussi important de rappeler qu’un parrainage n’est pas un soutien, comme le pense souvent le grand public. Quoi qu’il en soit, à ce jour, je ne sais toujours pas si je parrainerai quelqu’un».

Claire Castelar