Ferrari veut faire d’Aix un modèle d’écologie

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Vendredi dernier, Marina Ferrari a présenté les propositions en matière de développement durable qu’elle compte appliquer si elle est élue à la tête de la ville.
Christophe Madrolle, président de l’UDE (Union des Démocrates et des Écologistes) l’accompagnait pour afficher son soutien. Il a en effet indiqué que la sensibilité écologique de Marina Ferrari «n’est pas à remettre en cause», et qu’il l’a appelée lui-même pour lui proposer son soutien. L’élu marseillais propose ainsi sa caution à divers candidats selon trois piliers : l’engagement écologique, le renouvellement de la politique locale et la moralisation de la vie politique.
Son but est donc de se déplacer un peu partout en France durant la campagne. Il affirme effectivement que si l’écologie est un sujet primeur aujourd’hui, il s’agit d’aller rencontrer ceux qui travaillent vraiment sur la problématique, sans se contenter d’en parler.

Le marseillais soutient l’aixoise
Interrogé sur la raison de son choix de soutenir Mme Ferrari plutôt qu’une autre liste écologiste aixoise (il en existe), il assure que c’est par pragmatisme et parce que, la connaissant depuis longtemps, il lui fait confiance pour tenir ses engagements. Quant aux autres listes, il refuse de les critiquer, indiquant que l’objectif est le même : préserver l’environnement. C’est plutôt la manière qui diffère. Ainsi, M. Madrolle affirme ne pas être «un khmer vert», préférant indiquer être «un écologiste convaincu mais un écologiste responsable». Il considère en effet qu’il n’est pas possible de  prôner le développement durable si on ne prend pas en compte le développement économique», tout en niant être un capitaliste convaincu.
Quant à la relation de la candidate avec l’écologie, elle ne semble pas être un calcul politique, elle qui appuyait déjà le sujet lors des européennes de l’année dernière : «on pensait qu’on peut concilier développement écologique et développement économique.»

Une meilleure gestion de l’énergie
Cela se reflète dans ses propositions, voulant faire d’Aix-les-Bains «une ville à énergie positive»  en réduisant les consommations d’un côté tout en investissant dans la production d’énergie et en encourageant les habitants à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.

Une ville plus verte
Il est aussi intéressant de constater qu’elle souhaite faire en sorte que la ville thermale redevienne ce qu’elle appelle une «ville-jardin». Alors qu’elle souhaite réaménager la place du marché, entrainant la destruction inéluctable des arbres présents, elle affirme qu’ils seront replantés, comme ça a été fait sur d’autres chantiers d’envergure, tout en adaptant les essences au changement climatique afin qu’ils résistent mieux aux nouvelles conditions. Comme indiqué lors de son annonce de candidature, elle souhaite aussi casser les îlots de chaleur tels que la place de la gare ou la place de l’Hôtel de Ville qui ne sont absolument pas ombragées. Enfin, elle voudra végétaliser les cours d’écoles, développer l’agriculture urbaine et favoriser la biodiversité en milieu urbain.

L’eau, ressource à protéger
Ville d’eau, Aix-les-Bains se doit de protéger cette ressource qui peut se faire rare après un été trop chaud (pour rappel, les nappes phréatiques du département ne se sont remplies qu’à partir de fin octobre). Elle propose donc de mettre en œuvre «une politique audacieuse d’investissement pour la récupération, le traitement et la gestion de l’eau.»
Cette politique consistera à sécuriser les sources d’approvisionnement et agrandir la capacité des usines de traitement des eaux usées tout en intégrant les calories comme source d’énergie. Elle souhaite aussi favoriser le ruissellement des eaux dans le sol en limitant leur imperméabilité (c’est-à-dire ne plus bétonner à tout va) et développer l’utilisation et le recyclage de l’eau de pluie.

Les mobilités, problème récurrent
Les déplacements à Aix-les-Bains sont source de tensions, chacun acceptant l’idée qu’il faut les repenser mais personne ne voulant sacrifier son confort. Des mesures fortes sont donc à prendre, mais elles pourraient être très clivantes, voire même représenter un suicide politique si prises sans concertation avec les habitants. Ça, Marina Ferrari l’a bien compris. C’est pourquoi, si elle veut développer les transports en commun et repenser le plan de circulation de la ville dans sa globalité, elle voudra «prendre le temps qu’il faudra» en discutant avec les habitants pour que, quand le nouveau plan sortira, personne ne se sente lésé. Elle considère en effet que c’est une problématique à prendre de manière globale plutôt qu’avec des mesures pansements qui ne font que retarder les problèmes. Elle cite ainsi la fermeture du passage à niveau de Choudy qui «arrange les habitants d’une rue mais pose problème à tous les autres.»
Toujours dans le même thème, elle veut pousser pour que les projets de parkings aux Anciens Thermes et aux Prés-riants arrivent à terme à devenir des centres de stationnement importants pour désengorger le centre-ville. Plutôt qu’une politique de répression, elle souhaite d’ailleurs mettre en place des tarifs suffisamment bas dans ces structures pour inciter les visiteurs à marcher la centaine de mètres supplémentaires pour arriver dans l’hypercentre.

 

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