Fréquentation en baisse, mais saison réussie

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Bon ! Les chiffres sont un peu cruels, autant les citer tout de suite ! La saison 2019, à la piscine, ne rentrera pas dans les records de fréquentation. Avec 39 015 baigneurs en quatre mois (dont 6 922 scolaires), on est nettement en-dessous des chiffres de l’année dernière qui avait permis de comptabiliser 45 566 entrées à la piscine (dont 8 418 scolaires). Plus de 1 500 baigneurs en moins, ça fait un peu mal, il faut bien le dire.
Les causes ? Elles touchent en grande partie à la météo. Une météo «capricieuse» en général, avec un mois de mai froid et pluvieux, suivi d’une canicule étouffante, cela suffit à expliquer une fréquentation irrégulière. 
Lorsque le temps est mauvais, on comprend bien que la motivation des baigneurs reste mesurée. Et lorsque la canicule est là, les usagers recherchent des zones d’ombres, trop peu nombreuses autour des bassins, mises à part les pelouses. A l’avenir, on devrait trouver quelques solutions, des parasols près des transats, par exemple…
Cela, ce sont les chiffres globaux, qui ne reflètent pas les variations journalières importantes. Par exemple, que s’est-il passé le lundi 10 juin, lundi de Pentecôte, pour que le centre nautique n’enregistre que 11 entrées de nageurs sans doute suffisamment motivés pour affronter le mauvais temps. Alors que, quelques jours plus tard, le mercredi 26 juin, le compteur affichait un record annuel et même biannuel, avec 1 002 entrées. 

Un équipement incomparable
On arrête les chiffres, ils ne reflètent qu’une petite partie de la situation.
Parce que, globalement, et de l’avis de toutes celles et tous ceux qui l’ont accompagnée, cette saison au centre nautique a été réussie. D’abord grâce à une équipe aussi nombreuse que motivée : au cours de la saison, dix maitres-nageurs et titulaire du BNSSA (sauveteurs aquatiques) se sont succédés (pour six postes) pour assurer, sans aucun défaut sur les quatre mois, la surveillance de la piscine : Emeric, Robin, Julien, Manuel, Daniel, Patrick, Julie, Vincent, Jules, André, Vincent B. Alors que, de l’avis des responsables, il est de plus en plus difficile de recruter des maitres-nageurs.
Un autre point fort de cette saison, c’est la complémentarité trouvée avec les sauveteurs aquatiques du plan d’eau, recrutés en direct par la ville et rattachés à la direction des sports. 
Trois BNSSA dont un chef de poste ont effectué prévention et surveillance des baigneurs. Ces agents sont intervenus en renfort à la piscine lorsque cela était nécessaire. 
Les leçons de natation remportent un succès croissant, tout comme les animations tous les mercredis, les conseils de nage aux adultes, ou l’aquagym. Chaque jour, les transats ont été plébiscités et les joueurs de baby-foot ont pu s’affronter sur la terrasse.
Alors, moins de baigneurs, peut-être, mais des retours très positifs des usagers dont certains ont laissé perler une petite larme le jour de la fermeture.
Tout comme les employés fidèles qui ont eu du mal à quitter le lieu où ils et elles ont été immergé(e)s pendant quatre mois, 7 jours sur 7.
«Chaque année», constater Joan Laidebeur, directrice du service «Sports et vie associative», «quinze jeunes découvrent le monde du travail aux vestiaires de la piscine. 
Ils se souviendront de cette première expérience. Des vocations de maitres-nageurs sont nées à ce poste, des rencontres, un mariage et cette année deux bébés... La piscine est riche des agents qui la font vivre, Nadège, Silvi, rejointes par Catherine ont une implication sans faille».
Une richesse humaine incomparable qui fait de la piscine de Rumilly un lieu un peu à part, que l’on a envie de faire vivre. On ne sait pas encore ce qu’il adviendra de cette «vieille dame» dans l’avenir, mais il est indispensable qu’elle continue à accueillir les baigneurs, quoiqu’il arrive. 
Et même si les paniers porte-habits ont un côté un peu désuet, c’est si agréable de confier ses affaires à un(e) jeune agent au sourire radieux…
Alors quoi ? Une fois de plus, la devise de Rumilly nous vient à l’esprit. Moins de baigneurs cette année ? E Capoé ! Et après !

 

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