Fresque de l’artiste PRO176 au M.U.R.

Isabelle Moreaux-Jouannet, adjointe aux affaires culturelles et au patrimoine historique, est à l’initiative de cette idée portée par l’association Le Mur Aix-les- Bains représentée par Julien Accerani alias Kamo.

Le service Ville d’art et d’histoire est mobilisé sur le projet depuis son lancement.

PRO176 ou Profecy présente la 9e fresque au M.U.R (Modulable Urbain Réactif) sur la façade ouest de la place Clemenceau qui restera visible durant 3 mois. Comme les autres artistes de renommée avant lui, il a eu carte blanche pour réaliser ces derniers jours une oeuvre atypique.

Qui est PRO176 ?

• Né le 29 juillet 1976 avec un père assureur et une mère au foyer, Rudy Dougbe, alias PRO176, a grandi dans un environnement familial qui ne le prédestinait en rien à une carrière artistique.

Dès l’âge de 5 ans, il a commencé le dessin en autodidacte, en recopiant les personnages de Jack Kirby, célèbre dessinateur américain de bandes dessinées («comic books»).

Les bandes dessinées d’Outre-Atlantique, que sa maman lui achetait à l’époque, ont été ses premières lectures et l’ont immédiatement influencé.

En 1986, la perte tragique de son père, dont il était proche a marqué son enfance et son travail. C’est en observant un jour la technique des 2 graffiti-artistes Mode2 et Colt, alors à l’affiche du festival «89 jeunes pour l’égalité» en 1989, que le jeune PRO a eu la révélation et a décidé de dédier sa vie à la peinture.

En 1996, il rejoignait alors les rangs de la célèbre Grim-Team. L’année suivante, rebaptisé «PRO 176» il participait à la fondation du groupe UltraBoys International.

Avec Gold Jaba, Sozyone, Kool Func 88, Byz, Shake et Kool Recto, ils proposaient une nouvelle forme de graffiti, une esthétique imprégnée notamment et surtout des bandes dessinées de super-héros Marvel.

En effet, PRO176 s’est toujours revendiqué d’un style inspiré de l’univers de Jack Kirby, dont l’éternelle quête philosophique du bien contre le mal se joue sur fond d’univers aux étoiles et galaxies infinies, peuplés de super-héros ou super-vilains.

De grosses machines futuristes et autres vaisseaux tout droit sortis d’un film de science-fiction, dont il s’est largement nourri depuis l’enfance en vrai passionné du 7e Art qu’il est, apparaissent souvent dans le décor.

De même, ses lettres sont travaillées à l’extrême et s’imbriquent toujours parfaitement dans cet univers astralo-galactique, où les traits anatomiques en évidence de ses personnages se mêlent à une palette de couleurs vives.

Plus récemment, de grosses figures abstraites colorées et détourées de noir telle une bulle de BD sont apparues dans son travail, où un oeil ou plusieurs semblent vous observer. «L’oeil qui voit…tout mais qui peut aussi nous tromper» sur le sens caché des choses, leur signification réelle : tout est affaire d’interprétation