Grand Lac teste deux lignes de covoiturage spontané

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L’autostop organisé comme un réseau de bus porte un nom : le covoiturage spontané. Grand Lac teste deux lignes au départ d’Aix-les-Bains : la première jusqu’à Lescheraines, la seconde jusqu’au Revard. Avant d’étendre le modèle si le succès est au rendez-vous.

 

Avant, il y avait l’autostop. Aujourd’hui, il y a le covoiturage spontané. Plus besoin de tendre le pouce ou d’arborer une pancarte avec sa destination finale. Un panneau dynamique le fait à votre place, selon un dispositif moins formel que les traditionnelles applications de covoiturage. Autre grande différence : le trajet est gratuit.

Depuis fin novembre, Grand Lac expérimente deux lignes dans des territoires peu desservis par les transports en commun pour offrir une alternative à la voiture individuelle. La première part du stade d’Aix-les-Bains, à Franklin, passe par Grésy-sur-Aix, Saint-Ours et rejoint Lescheraines. La seconde part du quartier de la Liberté (à proximité de la gare SNCF) à Aix-les-Bains, dessert Mouxy, Pugny-Chatenod, Trévignin, Le Montcel. Avant d’arriver au Revard.

Comment ça marche ?

Sur le même principe que les arrêts de bus, 21 bornes ont été placées en bord de route. Il suffit de sélectionner sa destination pour qu’elle s’affiche sur le panneau et soit visible des automobilistes. Les conducteurs sont invités à s’arrêter à l’emplacement prévu à cet effet, marqué au sol.

Pour augmenter la communauté de covoitureurs et être reconnaissable comme tel, Grand Lac incite à s’inscrire sur son site internet ou auprès des mairies partenaires pour se voir délivrer un autocollant à apposer sur le pare-brise et une carte de covoitureur.

Il est aussi possible de réserver son trajet à l’avance, grâce à l’application Ondéa, qui fait le lien avec Mov’ici, l’application de covoiturage de la Région.

Florian Maitre, vice-président de Grand Lac en charge des déplacements, décrit cette initiative comme une brique supplémentaire posée dans le cadre du plan de déplacement mobilité. «Le covoiturage a connu un gros pic fin 2019 lors des grèves SNCF, puis s’est effondré avec l’apparition du Covid. En moyenne, une voiture transporte 1,1 personne. Si on arrivait à atteindre 1,7 personne, cela engendrerait une réduction de la circulation de 30%», indique-t-il.

Mises en service fin novembre, ces deux lignes enregistrent de premiers résultats «prometteurs», autour d’une soixantaine d’appuis par semaine (et un pic à 120). Une fois que Grand Lac disposera de davantage de recul et de données, les bornes pourront être pérennisées si les arrêts fonctionnent, ou déplacées dans le cas contraire. «Si les résultats sont concluants, nous finaliserons le schéma de développement du covoiturage et activerons d’autres lignes», annonce le président de Grand Lac, Renaud Beretti.

Le territoire de Grand Chambéry a mis en œuvre le covoiturage spontané dès 2018. La ligne Saint-Alban-Leysse - La Feclaz enregistre par exemple 3000 passages par mois, avec des taux d’attente inférieurs à 10 minutes. En testant le dispositif lors de l’inauguration, Renaud Beretti et Florian Maitre auront attendu à peine 30 secondes avant d’être pris en charge par un automobiliste de passage...

 

 

Marie-France Sarrazin

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