Heison : «Il faut que le maire de Rumilly soit le président de l’intercommunalité»

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C’est par une première soirée d’octobre orageuse que Christian Heison a officiellement annoncé sa candidature à la mairie de Rumilly. Alors que la rumeur courait dans les rues de la cité depuis maintenant quelques mois, il attendait une annonce du maire sortant au sujet d’une éventuelle candidature. Ce dernier ne s’étant toujours pas manifesté, une rencontre a eu lieu entre les deux hommes. Devant la divergence des calendriers de chacun, décision a été prise de faire l’annonce dès maintenant. 
En effet, M. Heison considère qu’il est important pour les rumilliens d’être au courant de la pluralité des listes candidates, celle-ci étant la deuxième. 

Lors de sa conférence de présentation, Christian Heison a décidé de venir en force, avec son équipe au complet. Il a indiqué que cette décision est due au fait que sa démarche est collective. 
Tous travaillent ensemble sur un message identique et de ce groupe est sortie une équipe. Pour lui, la capacité de l’équipe est au moins aussi importante que le projet. 
Il tient donc à mettre ses futurs adjoints et conseillers municipaux au centre du débat avec lui. Il n’est cependant pas encore temps à son goût de la rendre publique, préférant encore attendre quelques semaines, afin de faire comprendre aux électeurs ce que chacun peut apporter.
Cela fait maintenant plus d’un an que le projet est en route, le processus ayant été long et laborieux. Cependant, le candidat dit préférer que les choses se passent comme elles se sont passées plutôt que de faire un travail juste instinctif. 
Cela fait que l’équipe est jeune, avec seulement un quart ayant une expérience d’élu. Le corps du groupe a entre 30 et 50 ans, mais avec plusieurs membres étant plus jeunes que 30 ans. 
Cela leur a permis de constituer un collectif aux origines et expériences diverses, représentant donc une bonne partie de la population. De plus, il n’a jamais demandé à aucun de ses colistiers s’ils ont une appartenance politique et se présente sans étiquette. 
«Il faut savoir 
ce qu’on va devenir 
et ce qu’on veut faire»
Pour M. Heison, le contexte politique actuel est très particulier en raison de la place de plus en plus importante prise par l’intercommunalité. 
Son projet porte donc sur la ville mais il considère ne pas pouvoir éviter de parler de Rumilly Terre de Savoie, dont la ville principale est la locomotive. 
Il veut donc «présenter une vision collective du projet à l’ensemble du territoire». Cette communauté de communes a donc un intérêt seulement si chacun essaie de faire avancer les choses ensemble plutôt que dans l’individualité, le poussant à déclarer : «Il faut savoir ce qu’on va devenir et ce qu’on veut faire».
Quant à son point de vue par rapport au Grand Annecy, sa vision des choses et de ne pas être manichéen. Il refuse de faire un choix entre rejeter totalement cette agglomération ou se laisser absorber, préférant un juste milieu. 
Son projet se divise en sept thématiques principales. Celles-ci n’ont pas encore été dévoilées en détails mais le seront dans les mois à venir, pendant la campagne. 
Elles concernent cependant, au sens large : l’urbanisme, les transports et déplacements doux, le cœur de ville, l’économie, l’environnement social, le monde associatif, et l’environnement. 
En ce qui concerne les transports, le réseau de bus de Rumilly est pour lui une bonne base sur laquelle s’appuyer tout en facilitant les déplacements à pieds et à vélo. 
Pour l’économie, le but recherché est de profiter de la bonne situation actuelle pour créer un environnement favorable aux entreprises. 
Dans le social, il veut éviter une fracture entre les personnes en situations difficile et celles correspondant à une sorte de «norme». Le monde associatif bénéficiera d’une analyse de ses besoins à cinq ou dix ans en ressources humaines et infrastructures. 
Enfin, il voudra donner la parole aux citoyens dans une démarche de démocratie participative : «une politique publique dont on ne peut pas mesurer les effets n’est pas une bonne politique».
À ceux qui se demandent s’il n’est pas en train de lâcher les habitants de Moye par opportunisme, il répond que non. Pour lui, c’est en tant que vice-président du conseil départemental et non maire sortant de Moye qu’il est candidat. 
Son objectif est de monter dans ce qu’il appelle «la locomotive qui guide le territoire» afin d’avoir plus de capacités pour orienter ce dernier. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il a dit «[qu’] il faut que le maire de Rumilly soit président de l’intercommunalité», tout en reconnaissant ce qu’il doit aux habitant de Moye pour lui avoir permis d’en arriver là. 
 

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