Heison, soutien de l’économie
Pour Christian Heison et sa liste, il y a eu deux phases dans le confinement : tout d’abord, un arrêt brutal dans la dynamique après le premier tour, où chacun s’est organisé pour répondre aux besoins primaires que sont la nourriture et la sécurité. Puis, au bout de quelques semaines, il a fallu remettre la machine en route pour préparer le second tour, alors que personne ne savait encore quand il aurait lieu.
L’occasion d’ajuster le programme
Même si l’élection n’a pas été le premier sujet abordé après que le contact ait été repris au sein de l’équipe, M. Heison admet toutefois qu’il y a eu «des curseurs à adapter» pour répondre aux besoins qui ont pu apparaître durant ces deux mois.
Il est par exemple apparu évident qu’il y a besoin de plus de spécialistes à Rumilly, là où les habitants sont pour le moment obligés de se déplacer à Annecy ou Aix-les-Bains s’ils veulent en voir un. Dans le même chapitre, on peut citer la volonté de mettre en place des chaines d’intervention auprès des plus fragiles en créant un plan pour que des procédures soient mises en places, une telle crise pouvant de nouveau arriver.
En termes d’économie, le candidat considère que si les entreprises locales ont été si durement touchées, c’est parce qu’elles étaient dans une bonne dynamique et que c’est souvent le wagon de tête qui est le plus impacté. Il souhaite donc que la force publique puisse venir en aide à l’économie, en mettant en place «des actions et un développement politique forts».
Son objectif est donc d’avoir une économie forte afin de pouvoir redistribuer la manne financière qui en est tirée. Il considère d’ailleurs que les chefs d’entreprises sont d’accord pour redémarrer d’une autre manière que ce qui était fait avant, et souhaite les accompagner dans cette démarche.
Pour l’environnement il concède que beaucoup de signaux d’alerte et d’urgence sont apparus et que c’est un point de qualité dans le secteur.
Il veut donc que chaque avion de la collectivité se mesure désormais par son impact environnemental avant d’être actée.
Libéral ou interventionniste ?
L’espoir de M. Heison est que les prises de conscience individuelles restent ancrées dans les mémoire.
Il se dit d’ailleurs presque en faveur de prendre un moment chaque année future pour se remémorer ce qui est arrivé durant ces quelques semaines.
Il considère toutefois que les actions ne doivent pas être prises avec des directives nationales, régionales ou même départementales mais beaucoup plus locales. Pour lui, «la force est sur le terrain» et il y existe une «intelligence pratique à s’adapter».
Ainsi, il veut qu’on laisse aux individus leur capacité à trouver des solutions sans leur imposer des protocoles trop lourds.
S’il croit en la responsabilité sociétale de l’entreprise, il affirme toutefois vouloir demander des contreparties en cas d’intervention de la collectivité.
Il pense en effet que les grandes entreprises travaillent déjà sur une amélioration de leur impact sur la société et l’environnement mais il veut aussi que chaque action ait un sens «dans lequel le collectif et l’humain peuvent se retrouver».
Pour défendre ce discours mi-libéral mi-interventionniste, il déclare qu’il y a en ce moment un besoin de s’adapter pour pouvoir relancer l’économie.
Au second tour, c’est un maire qu’on choisit
S’il était partagé quant à la date du second tour il y a encore un mois, le candidat considère que l’avantage de la tenue de celui-ci le 28 juin et que les collectivités pourront se mettre en ordre de marche et lancer leurs projets.
Pour le premier tour, il se dit d’accord avec ses adversaires, en
ce que c’était un scrutin très particulier avec un taux d’abstention très fort mais qu’avoir fini premier «donne un sens de vision».
Pour lui, si le premier tour permet à chacun d’exprimer une opinion, le second est plus un vote utile, là où on choisit celui qu’on veut vraiment comme maire.