Hervé Gaymard fait sa rentrée
En cette fin d’été, alors que tous les écoliers rentrent à l’école et les parents retournent au travail, les élus font de même. C’est dans cette optique qu’Hervé Gaymard, président du conseil départemental de la Savoie a organisé une conférence de presse pour expliquer les objectifs de l’année à venir ainsi que faire un bilan sur l’année passée.
Ouvrant les débats avec le projet de voie ferrée Lyon-Turin, c’est avec satisfaction qu’il nous a annoncé que les avis ne divergent plus depuis le début de l’année entre les parties et que les perspectives se sont éclaircies.
Ainsi, les gouvernements italiens précédents et actuels y sont favorables, les débats politiciens transalpins ne prennent plus en otage la question.
De plus, il a été annoncé par la commission européenne qu’elle participera au financement des accès au tunnel.
La percée à Saint-Martin-de-La-Porte aura donc lieu début octobre, permettant enfin à la jonction d’être faite au travers des Alpes. Il est à noter qu’une session «job speed dating» aura lieu le 3 Octobre au Phare de Chambéry concernant les emplois du chantier à venir.
Toujours dans les transports, M. Gaymard s’est plaint de la décision de laisser les départements choisir la mise en application de la limitation de vitesse à 80km/h.
Considérant que ça doit être fait, il attendra que l’Assemblée Nationale ait définitivement statué sur la question avant de la mettre définitivement en application.
La mortalité routière ayant été particulièrement forte sur les routes du département cette année, il n’y a en effet pas de raison de changer ce qui a été décidé au niveau national. De plus, peu de routes officiellement praticables à 90km/h le sont réellement dans les faits, étant donné leur tracé sinueux dû à la montagne. Il a enfin affirmé que tout ce débat n’était au final «que peu de bruit pour rien».
En ce qui concerne les éboulements en Maurienne et dans le Val d’Arly, les travaux de La Praz s’avèrent être plus longs que prévu et ne seront malheureusement finis que début 2020.
Dans le Val d’Arly, le programme annoncé est tenu, avec le percement d’un tunnel qui commencera début 2020. Le président du conseil s’est aussi réjoui de l’aide apportée par la Haute-Savoie à ces travaux, à hauteur de 20 millions d’euros.
Un plan vélo sera aussi présenté sous peu. Il aura pour ambitions de réaliser les chaînons manquants dans l’actuel réseau.
Il concerne aussi la mobilité sur les agglomérations de Chambéry et Aix-les-Bains qui devraient être améliorées pour encourager l’usage de la bicyclette sur les trajets domicile travail.
Les écoliers ne seront pas en reste puisque leur venue dans leurs établissement serai favorisée grâce à l’installations d’infrastructures sécurisées pour ranger les vélos. Les crédits ne demandent plus qu’à être débloqués après avoir été utilisés dans leur entièreté dans la construction du tunnel du chat.
C’est d’ailleurs dans un élan d’écologie que la décision d’électrifier le parc automobile départemental a été prise.
Les véhicules thermiques arrivant en fin de carrière seront donc systématiquement remplacés par un équivalent électrique quand ce sera possible.
Il est aussi prévu d’installer des bornes de recharges afin que les employés du conseil départemental soit encouragés dans l’utilisation d’un véhicule électrique plutôt que thermique pour les trajets domicile-travail.
Un certain Léon Blum ayant inventé le concept de concession de service public, il est temps de renouveler ces concessions pour certains barrages du département.
Comme l’Union Européenne oblige à la mise en concurrence des entreprises venant de n’importe quel État membre, EDF ne sera pas la seule à répondre à l’appel d’offre. Le département considère cependant que l’énergie est une question de souveraineté nationale et qu’il doit y avoir une cohérence globale de l’exploitation.
C’est pourquoi plusieurs départements (Savoie, Haute-Savoie, Isère et Hautes-Alpes) pensent à créer une société d’économie mixte afin de pouvoir concourir dans les appels d’offres et garder la mainmise sur la gestion de l’énergie.
Il est à noter que le plan pour le numérique et le haut débit a été validé par l’État après six mois d’attendre, validant le choix de l’installateur du réseau. Ce dernier prendra en charge tous les coûts, permettant au département de ne pas dépenser d’argent public. Les travaux devraient être finis d’ici trois ou quatre ans.
Matthias Héjja-Brichard