Hommage national aux victimes du terrorisme
C’est par un décret du Président de la République du 7 novembre 2019 qu’a été instituée à la date du 11 mars, choisie par l’Union européenne comme date commune, une journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme en France ainsi qu'aux Français frappés à l'étranger. Le 11 mars coïncide avec le triste anniversaire des attentats de Madrid de 2004, à la gare d’Atocha notamment, les plus meurtriers en Europe depuis 1988 avec 191 morts et près de 2000 blessés. Cette journée nationale s’ajoute aux commémorations spécifiques pour certains attentats qui existent déjà. Ainsi, pour la première fois une cérémonie s’est tenue le mercredi 11 mars au Trocadéro à Paris, lieu retenu « afin de ne pas heurter des victimes en mettant l'accent sur un attentat plutôt qu'un autre » a souligné l’Élysée. En présence de 900 victimes ou proches de victimes, un nombre limité pour cause de Coronavirus, le chef de l'État a prononcé un discours et rencontré des pupilles de la Nation, tandis que le roi d'Espagne Felipe VI s’est entretenu avec des victimes espagnoles et franco-espagnoles. Au cours de cet hommage, des médailles ont été remises par le Premier ministre et 7 autres ministres à 99 récipiendaires, une forme de reconnaissance pour les victimes.
Rassembler les Français, faire vivre la mémoire collective
Le décret autorisait par ailleurs l’organisation d’une cérémonie analogue dans chaque département à l'initiative du préfet et dans chaque ambassade. Ainsi, toutes les communes de France ont été associées à ce moment de communion, afin que partout se rassemblent, non seulement les victimes et leurs familles, mais aussi tous ceux qui ont oeuvré au secours de l’ensemble des populations, primo intervenants ou aidants de première ligne, et qui méritent la reconnaissance de la Nation pour leur dévouement dans un esprit de solidarité exemplaire. La municipalité d’Aix-les-Bains a de ce fait rendu son propre hommage mercredi dernier au cours d’une cérémonie au monument de la Résistance du square Jean Moulin en présence du sous-préfet de Chambéry Pierre Molager, du maire Renaud Beretti, des élus, des autorités civiles et militaires, des représentants des associations patriotiques et des porte-drapeaux.
