Ils n’ont fait qu’UN contre ce projet de Loi
Mercredi dernier, à l’appel des organisations syndicales du Groupe Seb, une manifestation était organisée aux Jardins des Tuileries à Paris (derrière l’Assemblée Nationale). Plus de 600 personnes se sont réunies, venant des différents sites de production, avec aux trois quarts, du personnel de Tefal-Rumilly, site qui serait le plus impacté si la loi contre les PFAS dans les articles culinaires, passerait.
L’arrivée des différents convois venus de toute la France était minutée à la perfection puisque presque tous arrivèrent en même temps au point de rassemblement, le tout dans un vacarme de tapage de casseroles «Tefal», bien entendu. Banderoles drapeaux autocllants avec le slogan «Touche pas à ma poële» ou «derrières les poëles, nos familles» étaient distribués.
Deux petits stands de «crêpes» a permis d’établir des lieux d’échanges, ou tout simplement de convivialité, avec les passant ou touristes, intrigués par ce rassemblement.
Plusieurs intervenants ont pris la parole lors de cet événement, exprimant leurs préoccupations quant aux conséquences de cette loi sur l'industrie et les emplois locaux.
Le maire de Rumilly, Christian Dulac, souligna l'importance de la présence des élus locaux à cette manifestation pour défendre les entreprises locales comme le groupe Seb et Tefal, «essentiels pour la ville. Avec 1 500 emplois directs et plus de 1 000 emplois indirects, leur départ aurait des répercussions graves sur la inter-communauté, y compris sur les écoles et les associations entre autre». Il exprime son opposition à un projet de loi menaçant ces emplois et propose plutôt «une approche collaborative, réunissant industriels, défenseurs de l'environnement et collectivités locales pour trouver des solutions ensemble».
Daniel Déplante, conseiller départemental du Canton de Rumilly-Alby, a rencontré avec les élus du territoire avant la manifestation, des députés de la majorité à l’assemblé nationale. Ils ont «assuré de leur soutien, affirmant qu'il ne faut pas voter le texte de loi en l’état". Selon eux, «il doit être soit amendé, soit purement et simplement rejeté». Daniel Déplante souligne « qu'il est inacceptable d'opposer les emplois d'un côté, l’environnement et la santé de l'autre, comme cela est fait actuellement et qu’une solution doit être trouvée, ensemble.».
Christian Genton, délégué syndical CFE CGC Métallurgie, souligne l'importance de «l'union sacrée observée aujourd'hui face à des circonstances exceptionnelles». Il remarque que «tous parlent d'une seule voix, ce qui est remarquable». Il exprime sa conviction que «même les décideurs les plus réticents comprendront notre message et répondront à l’appel, pour préserver les emplois et les familles chez Tefal».
Stanislas de Gramont, Directeur Général du Groupe SEB, exprime sa gratitude envers tous ceux qui sont présents à la manifestation. Il remercie les participants pour avoir montré «l'unité du groupe, où la direction, les organisations syndicales et tous les collaborateurs sont capables de se rassembler». Il souligne également «l'importance de la présence non seulement des sites industriels de Rumilly et Tournus, mais de tous les sites industriels de France".
Thierry de La Tour d’Artaise, Président du Groupe SEB, affirme que «notre présence à la manifestation vise à défendre nos convictions de longue date pour lesquelles nous sommes tant battus». Il exprime sa gratitude envers tous les élus présents qui les soutiennent et insiste sur le fait «que nous sommes là pour gagner et que nous battront jusqu'au bout pour défendre nos intérêts».
Riad Boulassel, délégué syndical de Force ouvrière, prend un ton sérieux malgré l'ambiance légère, soulignant «l'importance de défendre les emplois, avec 3 000 en France et 15 000 en Europe». Il note que «l'annonce persistante de cette loi a galvanisé la ville de Rumilly, avec une implication rarement vue. La disparition de Tefal créerait une sinistrose économique sans précédent». Il insiste sur le fait «que nous ne sommes pas instrumentalisés par le groupe Seb». Il critique également «les partis politiques qui cherchent à influencer les lois pour leurs propres intérêts au détriment du peuple français». Il exprime la nécessité de lutter contre cette angoisse économique et la rapidité des décisions législatives, soulignant que «remporter cette bataille évitera des combats futurs similaires».
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Presque toutes les sensibilités syndicales étaient présentes.