Ils vont parcourir 5000 puis 27 000 km à moto
Delphine, 42 ans et Teddy, 47 ans, en couple depuis 3 ans, ont un projet assez insolite prévu pour l’année 2023. Ils envisagent de parcourir 27 000 kilomètres à moto, en totale autonomie durant 5 mois, à travers 22 pays, en passant par le lac Baïkal (en Russie, au sud de la Sibérie) et en revenant par le Cap Nord (en Norvège, considéré comme le point septentrional d’Europe avec sa falaise de 307 mètres de hauteur). Afin de se préparer au mieux à ce grand voyage, le couple de baroudeurs partira en juin 2022 pour un road trip de 5000 km dans les Balkans. Ils quitteront Rumilly en direction de l’Italie puis sillonneront la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine, la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche et la Suisse. Leur première destination commune, en 2019, fut la Corse où ils sont retournés chaque année depuis, avec l’objectif de traverser toutes les routes accessibles de l’île. Ils n’ont pas atteint la totalité de ce « défi » mais ont tout de même parcouru près de 5000km (sur les 7920 km de réseau routier global). En parallèle de leurs gros projets d’aventure, ils partent régulièrement sillonner les routes de France, à bord de leur GS Adventure, modèle incontournable des enduros de voyage. « Pour vous donner un ordre d’idée, j’ai ma moto depuis le 9 juin 2020 et elle a 45 000 kilomètres au compteur » indique Teddy. Voyager à moto leur permet de se sentir plus proches des paysages qu’ils voient différemment et de s’arrêter plus facilement partout.
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Partir bien équipés
mais pas trop
Pour assurer leur totale autonomie lors de ces deux prochaines expéditions, Delphine et Teddy ont investi dans du matériel spécial « trek », léger et compact qu’ils peuvent répartir dans les sacoches et valises intégrées à la moto. Ils doivent se contenter du minimum. « Quand on réfléchit à nos besoins réels, pour pouvoir partir, on n’a pas besoin de grand-chose : pouvoir bien dormir, boire, manger et se laver ». Concernant la nourriture, ils emporteront quelques sachets lyophilisés en dépannage mais envisagent de consommer essentiellement du local. Ils voyageront avec une tente, un matelas, des duvets et petits oreillers, 2 chaises pliables, le nécessaire de cuisine : réchaud, assiettes, couverts, gobelets, casserole, poêle et grille de barbecue, des produits d’hygiène sous forme solide : dentifrice, savon, shampooing, produit vaisselle, ce qui permet un gain de place et dure des mois, un chargeur solaire pour pouvoir recharger téléphones, tablette, GPS, GoPro, un filtreur d’eau (selon les endroits traversés, l’eau n’est pas toujours potable), le nécessaire de réparations, une trousse de survie et une balise GPS de recherches, en cas de problème. « N’importe où qu’on soit dans le monde, on peut appuyer sur la balise et ça déclenche un signal vers des secours » explique Teddy. Chacun emportera 5 tenues (dont la panoplie classique du motard avec bottes, blouson, pantalon qu’ils ont constamment sur eux en roulant). Ils ont opté pour des vêtements légers et pouvant tenir chaud : « Il y a aujourd’hui beaucoup de vêtements techniques mais rien ne rivalise avec la laine mérinos qui a des propriétés extraordinaires : elle isole bien, évacue l’humidité, n’a pas d’odeur, régule la transpiration, la température, est antibactérienne, ne se froisse pas et ne gratte pas. C’est assez incroyable » confie le couple qui ne jure que par cette matière depuis qu’il l’a testée. « Nous avons découvert une société suédoise qui emploie 80 salariés et dont le travail consiste à concevoir votre vêtement de a à z. On a même sur l’étiquette le nom de la personne qui l’a fabriqué. C’est un travail artisanal, équitable et qui respecte le bien-être animal, ce qui est totalement en accord avec notre vision des choses ».
Découvrir les gens
Ce qui les fait vibrer, au-delà de la sensation de liberté, du plaisir d’aventure que leur procurent ces grandes expéditions, ce sont les rencontres. « On ne part pas juste pour être tous les deux, on a besoin de rencontrer des gens, partager avec les locaux, découvrir leur culture, leur mode de vie, c’est tellement enrichissant». Ces amoureux de voyages sont également des amoureux de la nature et des humains. « Tout se fait au feeling dans les rencontres, et vu qu’on a le contact facile, on tisse facilement des liens ». Ils expliquent aussi que peu importe les difficultés et crises politiques de certains pays traversés, ce sont les habitants qui les intéressent, comme concernant l’Iran, dont on leur a dit qu’il s’agissait d’un peuple extrêmement accueillant et qu’ils ont hâte de découvrir. Jusqu’à présent, que ce soit dans le milieu des baroudeurs ou parmi les gens vivant dans les endroits traversés, ils n’ont fait que de belles rencontres et sourient même en racontant que le fait qu’ils viennent de la région savoyarde attire beaucoup : « Comme quoi, la bonne nourriture et le fromage, ça rapproche ».
Voyage test
dans les Balkans
Delphine et Teddy partiront en juin prochain pour un périple de 3 semaines afin de valider la qualité du matériel acheté, l’imperméabilité et la longévité des vêtements, tester leur allure et endurance en roulant au même rythme que celui prévu en 2023, à raison de 3h30-4h de moto par jour. « Au niveau des routes, jusqu’à la Turquie, ça devrait être correct mais après l’Iran, ça risque d’être compliqué ». Ainsi, pour se préparer au mieux à ces problématiques, ils ont effectué un stage « off road » en duo qui leur a permis d’apprendre à franchir des obstacles, rouler sur des pistes et des chemins caillouteux: « 2 personnes debout sur une moto, c’est plus dur que lorsqu’on est tout seul, ça demande beaucoup de technique. Il faut apprendre les bases de la moto hors-pistes qui est une conduite totalement différente. Et parfois on ne se loupe pas, la moto tombe ».
Coût du voyage
Ce voyage devrait leur coûter 5000 euros chacun, en comptant le prix de l’essence, de certains hébergements, de la nourriture, des frais de visas, des droits de passage dans certains pays, des assurances dont celle de la balise qui nécessite un abonnement spécial sur les frais de recherches : « Si vous êtes au fin fond de la Mongolie, les secours se déplacent en hélicoptère, avec plusieurs équipes et c’est hors de prix ».
Toutes ces subtilités-là, ils les ont apprises au Horizons Unlimited, groupe mondial présent dans tous les pays et qui organise chaque année en France, un rassemblement à Loupiac (dans le Lot) pour tous les baroudeurs. Des conférences sur des retours d’expérience, des animations, des balades, des ateliers pratiques y sont organisés afin d’optimiser au mieux les voyages de chacun et partager de bons moments.
Delphine et Teddy aimeraient trouver des financeurs, de préférence locaux :
« Concernant les éventuelles entreprises partenaires, on aimerait qu’elles aient une ouverture d’esprit sur l’environnement et des valeurs humaines, pour correspondre à notre philosophie ».
Ils commencent à avoir de la visibilité grâce à leur présence sur les réseaux sociaux : Facebook : Delpheted gsaventure / Instagram :
Delpheted.gsaventure
N’hésitez pas à suivre l’aventure de leurs belles aventures.
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