Immobilier et environnement marquent le début d’année
Lundi soir, outre le débat d’orientation budgétaire (voir article consacré), le conseil municipal s’est beaucoup consacré aux affaires immobilières et foncières.
Michel Frugier (adjoint au tourisme) a aussi présenté la dernière mouture de ce que va devenir Aqualac dès l’été prochain. En effet, le préfet avait été saisi par l’association Duralaix en 2019, le poussant à rappeler la servitude de marchepied dont le lac est l’objet. Toutes les plages doivent donc être accessibles gratuitement et ce, tout l’année. La plage d’Aix va donc devenir gratuite sur 8500m², avec une barrière physique entre elle et le domaine du centre nautique. Quelques changements sont à noter par rapport aux versions précédentes. Tout d’abord, il n’y aura définitivement pas de passerelle permettant de passer entre aqualac et le ponton. En effet, ce dernier va être rendu au public, seules les activités restant payantes. Il y aura donc une barrière d’entrée à Aqualac, qui permettra aux utilisateurs payants de circuler à leur guise entre piscine et lac. Les clôtures entre Aqualac et le lac ne couperont pas la vue sur ce dernier. Enfin, un cheminement en béton désactivé sera mis en place dans la continuité de celui déjà existant.
Affaires immobilières
Parmi les affaires immobilières, une transaction importante est à retenir. En effet, la ville va investir 3 117 030€ pour acheter deux étages du bâtiment Le Lepic, construit en face des bâtiments de Grand Lac.
La construction en a été assurée par la SCCV du Sillon Alpin, qui est une association entre Bouygues et SAS (Société d’Aménagement de la Savoie). Comme indiqué par Jean-Marc Vial (adjoint au maire), le prix, sans compter les surfaces de parking est de 2778€/m², et a été validé par les services domaniaux de l’État.
L’opération marque le début d’un jeu de chaises musicales annoncé par la vente des anciens thermes et qui concerne le déménagement de différents services. Ainsi, les services techniques municipaux qui sont au deuxième étage de Grand Lac vont déménager dans ce nouveau bâtiment, ce qui leur permettra de rester à côté du centre technique municipal. Cela permettra aussi d’économiser un loyer de 100 000€ par an qui est versé à Grand Lac.
Le CHS, qui occupait un étage des anciens thermes va aussi s’installer dans ce bâtiment. Il profite de l’indemnité de 600 000€ qui devra être versée par la mairie en compensation du déménagement forcé pour acheter dans le Lepic.
Un arrêt de bus sera adjoint à ce projet afin de desservir à la foire le CHS, Grand Lac, Ondea et les services techniques.
Toujours dans la rénovation urbaine, une délibération a donné l’autorisation quant à la démolition de l’ancien restaurant le Bien Assis, qui verra un parking prendre sa place. Toutefois, le désamiantage reste à faire.
Enfin, un petit interlude est arrivé quand Dominique Fié a critiqué le fait que ce soit le promoteur immobilier qui a proposé le nom d’une rue. Il aurait préféré que cela vienne directement du conseil municipal et a proposé Gisèle Halimi, en remplacement de Maurice Novarina. M. Beretti a réfuté ce qui est écrit sur le document, annonçant n’avoir pas besoin d’un promoteur et que ce sont bien les services municipaux qui ont proposé le nom.
L’environnement
au cœur du débat
Dans les dernières délibérations, mais pas des moindres, on trouvait la proposition d’adhésion de la ville d’Aix-les-Bains au label Man and Biosphère (MAB) de l’UNESCO. Philippe Obissier (conseiller municipal de la majorité), l’a présentée comme nécessaire puisqu’elle traduit une volonté concilier le développement économique et l’accroissement de la population à la protection des espaces naturels.
Une fois que Grand Lac a voté l’adhésion mardi, le lac du Bourget pourra devenir le seul lac d’Europe Occidentale à être labellisé.
Thibaut Guigue (adjoint au maire) a expliqué q’un accompagnement en France permet aux dossiers qui ont présentés d’être systématiquement acceptés. En effet, seuls ceux qui sont prêts sont présentés. Il a ajouté que c’est un engagement sur le long terme, avec des vérifications régulières de la part de l’organisme. Le label ne sera donc pas attribué pour toujours même si la collectivité décidait de ne plus rien faire. L’adjoint au développement durable a ajouté que le but de l’obtention de ce label est de montrer qu’il ait possible de respecter l’environnement dans un territoire particulier comme celui de Grand Lac, où le tropisme et l’économie sont des active très dynamiques.
Deux interrogations ont surgi de la part des minorités. Si tout le monde ne pouvait qu’approuver une telle décision, France Bruyère s’est demandée quelles seraient les ressources techniques, humaines et financières requises et Dominique Fié a lui émis le souhait qu’il ne s’agisse pas que d’un effet d’annonce comme le vote sur l’urgence climatique, voté à Aix mais pas à Grand Lac (par la même majorité) il y a quelques mois.