Inauguration de la reconstruction du pont Albertin

Après 20 semaines de travaux, le chantier de reconstruction du pont Albertin qui relie Albertville à Grignon est terminé. L’ouvrage avait en partie été détruit le 13 mai 2018 par l’explosion d’une conduite de gaz suite à un incendie au niveau du local technique situé sous le tablier du pont. La circulation sur le pont Albertin a été rétablie ce samedi 15 juin, jour de son inauguration par Hervé Gaymard, Président du Département de la Savoie, et Auguste Picollet, vice-président du Département délégué aux routes, en présence des élus locaux.
Suite au diagnostic et études préparatoires, le Département donnait en janvier dernier le coup d’envoi du chantier par la démolition préalable des parties détruites. Au regard des dommages subis, 2/3 de l’ouvrage ont dû être reconstruits : pillettes, tympans, superstructures et tablier ont été refaits à neuf.
Le pont a été reconstruit à l’identique avec toutefois 2 changements notoires : les 2 locaux techniques situés sous le tablier du pont voient leur accès sécurisé pour éviter toute intrusion, et les réseaux de gaz et d’électricité ont été déviés pour ne plus passer sous le pont.
Pendant la durée du chantier, dans un souci de préservation de la biodiversité, une partie de l’Isère a été déviée grâce à un barrage provisoire afin d’éviter que des débris de matériaux ne tombent dans l’eau. Concernant la circulation routière, des itinéraires alternatifs pour les véhicules et les vélos avaient été mis en place par le pont de Gilly-sur-Isère (RD 64).
Un peu d’histoire…
Rares sont les ponts qui portent dans notre région le nom d’une personne. C’est le cas du pont Albertin, le seul en Savoie, du nom du seigneur Joseph-Michel Albertin qui dans les années 1820 bénéficiait d’un droit d’affermage sur le bac (bateau) lui permettant à l’époque de passer d’une rive à l’autre. L’homme qui touchait des droits de péage pour toute traversée a rapidement fait faillite. S’ensuivit la création, au début des années 1850, d’un pont en bois qui pris le nom du malheureux. L’ouvrage fut emporté par les eaux en 1859 et fut reconstruit en pierres quelques années plus tard, entre 1862 et 1866. Il ne subira que peu de changements jusqu’en 1999, date de son élargissement, passant de 7 à 11 m, en raison de sa forte fréquentation routière.