Inauguration du Collège du Chéran

Il est des circonstances où l’on ne peut qu’applaudir et se féliciter ! Parce que ce que l’on a fait est bien fait et qu’on en est fiers ! Samedi dernier, tous les acteurs qui ont contribué, de près ou de loin, à la construction du nouveau collège du Chéran et son gymnase affichaient un large sourire en inaugurant cet établissement. « Une réussite », « une réalité qui dépasse nos espérances », « un projet exemplaire »…

Il est vrai que, après avoir parcouru les différentes salles et découvert les équipements du nouveau collège sous la conduite de la principale Gwenaëlle Pigault, pas un des nombreux invités à l’inauguration de ce 49ème collège public de la Haute-Savoie n’aurait trouvé à redire à une réalisation qui, aux dires du président du département Christian Monteil « porte en lui des valeurs fortes en termes d’approche écologique et durable, de réduction de l’empreinte écologique du bâti, de maitrise de l’énergie, mais aussi de mise en valeur des ressources locales ».

« Une réussite »

Tandis que les parents des nouveaux élèves découvraient les locaux d’enseignement comme des équipements sportifs, la partie protocolaire de l’inauguration rassemblait, sous un soleil dont l’éclat venait renforcer l’ambiance un peu euphorique du moment, une belle palette de personnalités : préfet, députée, élus locaux, départementaux, régionaux, responsables de l’Education nationale, etc. Mais avant la suite, un peu longue il est vrai, des discours, la principale avait tenu à ce que les jeunes collégiens soient mis à l’honneur : un petit groupe d’élèves, sous la conduite du professeur de musique, a entonné l’Ode à la Joie et un Tout le bonheur du monde qui semblait porter les espérances de leur génération.

Même si le secret du nom de ce collège avait été révélé depuis déjà quelques jours, le Préfet Pierre Lambert et le président Monteil ont dévoilé la plaque « Collège du Chéran ». Tout un symbole que ce rapport à un cours d’eau « protégé [qui] constitue le trait d’union entre les territoires d’Alby et de Rumilly ». Parce que l’établissement, au-delà de certaines frontières administratives, regroupe « autour d’un même projet toutes les forces vives du territoire ».

Une énergie que le Préfet de la Haute-Savoie n’a pas manqué de souligner. Invité à prendre la parole de manière peu protocolaire, il a, dès le début d’une intervention particulièrement détendue, placé le nouvel établissement au rang de « patrimoine de 21ème siècle ». Un collège où « tout le monde participe à la réussit des collégiens, jusqu’au cuisinier ».

« Un projet exemplaire ».

D’une façon ou d’une autre, chacun des intervenants a souligné cette exemplarité.

Exemplaire parce que fédérateur : pour la première fois, département et communauté de communes ont su marcher main dans la main pour assurer une réalisation intégrée dans son environnement. Exemplaire dans sa conception comme dans la réalisation du chantier, qui « font de ce nouvel établissement une référence ».

Au-delà des satisfecit habituels en ces circonstances, il faut bien reconnaitre que les concepteurs du projet ont placé la barre très haut. Et, en matière architecturale, l’accent a été mis sur l’utilisation de ressources locales, le bois par exemple tant pour la construction que pour le chauffage. Dans un chantier où « pour la première fois, les entreprise locales ont représenté 80% des marchés de travaux du collège ».

Promesse d’avenir

Si, un peu lassés par une trop longue série de discours, les jeunes collégiens avaient rapidement pris le large dans la cour, c’est pourtant à eux que les adultes ont adressé un message d’espoir. Parce que « un collège n’est pas un lieu ordinaire, il est au cœur de notre modèle républicain ». Parce que la volonté est de « lutter contre les inégalités sociales et culturelles au collège ». Parce que « en vous donnant les clefs pour rentrer dans ce bel établissement […] on vous donne les clefs de votre avenir. Mais plus encore on vous donne les clefs de notre avenir à tous car, à n’en pas douter, c’est bien vous qui êtes chargé de le construire ».

« Plus qu’un lieu d’apprentissage, ce lieu constitue un repère, un facteur essentiel du lien social, et la promesse d’un avenir meilleur pour nos enfants ».

Et sans doute, les jeunes collégiens qui avaient su rester jusqu’au bout sous le soleil pour écouter leurs aînés auront-ils été sensibles à ces messages dont le plus émouvant aura peut-être été « Vous êtes notre bonheur ! ».