Interviews

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Dans le cadre de la soirée partenaire du G.F.A. 74 au château de Chitry à Vallières-sur-Fier le 2 février, j’ai rencontré et interviewé Sidney Govou et Edward Jay. Sidney Govou est un ancien joueur de foot passé notamment par l’Olympique Lyonnais pendant 11 ans, où il a gagné les 7 titres de champion de France consécutifs, joué 412 matchs et marqué 77 buts ; par l’E.T.G. pendant 2 ans, où il a joué 43 matchs et marqué 2 buts, et par la sélection française pendant 8 ans, où il a été vice-champion du monde en 2006, sélectionné pour 49 matchs et marqué 10 buts. Il est actuellement consultant pour Canal +. Edward Jay est un journaliste sportif qui a travaillé pour la presse écrite en Savoie et pour la radio sur Radio Nostalgie. Il est ensuite devenu reporter et commentateur pour BFM TV et RMC.

Interview de Sidney Govou

Vous connaissez déjà la Haute-Savoie car vous êtes passé par l’E.T.G., quel souvenir en gardez-vous ?

«J’en garde un très bon souvenir, même si pour moi d’un point de vue footballistique ça ne sera pas un très grand moment mais j’ai vécu des bons moments humains, j’ai découvert une région, j’ai découvert des gens, j’ai découvert un club de petit niveau et j’ai apprécié ces deux ans passés ici.»

Vous êtes consultant pour Canal +, quel a été la difficulté pour passer de joueur professionnel à consultant ?

«La difficulté entre guillemets, c’est de gagner sa légitimité mais en même temps c’est pas une difficulté car je l’ai fait de façon assez naturelle, sans me poser de questions ; après il a fallu prendre l’habitude entre guillemets de regarder plus de rencontres, même si en fin de carrière je commençais quand même à regarder beaucoup, beaucoup de matchs donc pour moi il n’y a pas eu de grande difficulté j’ai envie de dire, ça a été un passage assez logique et qui s’est passé tranquillement donc j’ai appris en même temps que je passais de l’autre côté.»

Est-ce qu’une carrière d’entraîneur vous attirerait ?

«J’ai souvent dit oui, j’ai passé mes diplômes, j’ai eu mon D.E.S. (Diplôme d’Entraîneur Supérieur ndlr), j’ai envie de rendre quelque chose, alors est-ce que ça sera en tant qu’entraîneur ? Plus j’avance, plus je me pose des questions mais c’est vrai que j’ai envie de transmettre. Et je pense qu’il y a beaucoup de façons de transmettre et être entraîneur en est une, est-ce que ça sera celle-ci ? Je ne sais pas.»

Interview de Edward Jay

Quel a été votre parcours pour devenir journaliste sportif ?

«En fait je n’ai pas fait d’école, j’ai eu différentes opportunités au fil de ma vie professionnelle parce que j’ai fait du droit, j’ai fait mon service militaire et puis en retournant de l’armée j’ai arrêté de faire mes études de droit et je ne savais pas trop quoi faire,. Mon papa était correspondant de presse pas très loin d’ici à Aix-les- Bains et il y a eu quelques opportunités donc j’ai décidé de faire 1 mois, 2 mois, 3 mois de stage au Dauphiné Libéré. J’ai eu des opportunités de faire de la radio et tout ça m’a amené aux Jeux Olympiques en 1992, pareil sans formation. C’est là que RMC m’a repéré et puis à un moment donné, ils m’ont dit : «Viens faire un stage de 5 jours .», c’était en mai 92 et m’a proposé de me prendre. Et 31 ans plus tard j’y suis toujours.»

Vous commentez des matchs à la radio pour RMC, quel sont les difficultés pour faire mieux vivre les matchs aux auditeurs et les faire rester à l’antenne ?

«Vaste question ! Alors ça a beaucoup changé maintenant parce qu’on demande beaucoup d’interactivité : là où avant, il y a une vingtaine d’années, on commentait basiquement le match, on était deux à l’antenne. Maintenant il y a un présentateur à Paris, il y a un ou deux consultants, on est deux sur le terrain, plus les auditeurs qui appellent. Avant, le match commençait à 20h, on arrivait à 19h59 à l’antenne. Maintenant on commence sur des gros matchs 2 à 3 heures avant car il y a l’avant et l’après match. Ça a vraiment beaucoup changé. Après le coeur du métier de commentateur ne change pas car il faut toujours avoir l’oeil, il faut bien travailler pour savoir qui est qui, savoir être juste dans le ton, être juste dans les commentaires, aussi «celui qui centre pour celui qui marque», etc... Donc il faut essayer de ne pas se tromper et ça demande beaucoup de travail à ce niveau-là, de travail de mémoire : alors pour certaines équipes, Lyon par exemple je les connais par coeur, je n’ai pas forcément besoin de beaucoup les travailler et hier soir j’ai fait Brest, j’étais un petit peu obligé de les travailler un peu plus.»

Quel est le match que vous avez couvert qui vous a fait le plus vibrer ?

«Il y en a eu beaucoup, c’est toujours les premières fois d’une certaine manière. La première fois que je suis allé au Stade de France avec l’O.L. pour une finale de Coupe de la Ligue, voilà. Cela faisait très longtemps que l’O.L. n’avait pas gagné quelque chose, moi c’était le premier titre que je faisais vivre à l’antenne, en plus à Paris, l’ambiance derrière, plus tous ces fous furieux dans les gradins. A l’époque on était accepté dans les vestiaires, on connaissait les joueurs et ont été parfaitement intégré. Et ’est vrai qu’on a fait un peu la fête avec eux et tout ça fait que c’est ce match-là donc c’était un Lyon- Monaco en finale de Coupe de la Ligue en 2001.»

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