Jacques Morisot, le monde de demain comme objectif

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Alors que le second tour de l’élection municipale arrive plus vite qu’on ne le pense Jacques Morisot considère toujours que son programme est le plus cohérent pour la ville de Rumilly. En effet, il affirme que les trois enjeux sur lesquels il travaille avec son équipe depuis 2019 (environnement et biodiversité ; sociétal et social ; intelligence collective) sont ceux qui correspondent le plus à ce qui est attendu par les électeurs depuis la fin de la crise sanitaire. Il insiste d’ailleurs sur le fait qu’il n’a pas repeint son programme en vert ou ne s’est «pas montré dans un cadre bucolique et champêtre».

Les citoyens au cœur du projet
En ce qui concerne son équipe, il se montre fier de la richesse et de la diversité de compétences qui la composent, affirmant que ce n’est pas un seul homme qui peut apporter toutes les solutions. Ça va d’ailleurs dans le sens de l’intelligence collective ou de l’implication citoyenne, dont il dit qu’elle «est fondamentale, elle est dans l’ADN de notre projet». Il veut en effet pouvoir impliquer au maximum les habitants afin de «réfléchir et rechercher ensemble» des solutions. Il n’affirme pas que chaque décision sera soumise à un avis général de la population, préférant impliquer les personnes concernées sur des projets en particulier. S’il admet que cela pourra prendre du temps avant même qu’un projet ne commence, il considère que c’est quelque chose qui pourra surtout éviter d’en perdre au milieu. En effet, si les habitants sont consultés, le risque qu’un recours soit lancé et fasse trainer un projet pendant des mois est moindre. Ça permettrait donc à la fois de gagner du temps sur le moyen terme mais aussi de faire en sorte que chacun puisse se sentir faire partie intégrante d’un projet.

Le confinement, l’occasion d’affiner le projet
Le confinement aura eu pour avantage de pouvoir retravailler un peu le programme et réfléchir à la suite à donner aux événements. Ainsi, la tête de liste considère que son programme est «fondamentalement cohérent» mais qu’ils ont pris en compte ce qui est arrivé pour mettre à profit l’expérience que chacun à pu en tirer. La liste «Une Autre Ambition» veut ainsi pouvoir aller plus loin localement dans plusieurs axes. Tout d’abord, l’économie : chacun sait qu’elle a été frappée de plein fouet et M. Morisot a affirmé que la relance qui est à prévoir par les collectivités doit absolument prendre en compte l’aspect environnemental. Ensuite, considérant que la vie associative est incontournable dans le bassin, il veut réfléchir, avec les habitants, à comment aider les associations pour qu’elles puissent continuer à œuvrer. A cela, Christian Dulac ajoute qu’il y a un travail a faire au niveau de la prévention et de la sécurité. Il aimerait donc pouvoir former une partie de la population au secourisme afin que plus de monde puisse être disponible et pouvoir prévenir une éventuelle nouvelle crise sanitaire. Les candidats veulent aussi pouvoir travailler avec les forces de l’ordre pour pouvoir intervenir plus efficacement en cas d’incivismes ou d’actes délictueux dans la ville pour qu’ils ne se reproduisent plus.

Prendre conscience du monde d’après
Il y a eu beaucoup de références à un «monde d’après» le confinement, dans lequel chacun serait plus responsable. Pour Jacques Morisot, on est déjà dedans et il s’agit maintenant de le construire. 
Il considère en effet que si on continue à vivre et consommer comme ça a toujours été fait, d’autres crises vont arriver, celle-ci pouvant n’être qu’un avertissement. 
En effet, alors que le changement climatique n’est plus un scénario de science-fiction, il veut pouvoir travailler de façon concrète aux actions qui peuvent être faites à Rumilly et dans l’Albanais pour protéger les ressources en eau, réduire la pollution, rendre les températures plus supportables en été mais aussirenforcer l’autosuffisance alimentaire de la région, alors qu’elle fut un temps le grenier des deux Savoie, considérant qu’il s’agit là d’un «enjeu formidable». Pauline Orso-Marchand d’ajouter : «on a une dette envers la planète, il faut la rembourser». 
Les colistiers se veulent toutefois rassurant, affirmant qu’il s’agit là d’un «courage positif», et se disant «prêts, compétents et enthousiastes» pour entrer dans le monde de demain, voulant «surfer sur la vague plutôt que la prendre de face.»

 

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