J’ai fait un rêve…

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L

a situation sanitaire a, dit-on, permis aux Français des villes de renouer avec les Français des champs ! Cela voudrait-il dire qu’à défaut de pouvoir se serrer dans les bras et encore moins de s’embrasser, les citadins vont à la rencontre des ruraux, avançant à bouche masquée et échangeant à distance certes, mais échangeant ?

Il y a des circonstances, où l’on préférerait que ce soit à « pas masqués » que certains avancent. En l’occurrence sur les chemins.

Dans les moments que nous vivons, le respect de la nature et de ceux et celles qui l’entretiennent n’a jamais été aussi présent. Pas un jour, à la télévision, dans les journaux (même dans votre hebdomadaire), sur les Places publiques sans que nous n’entendions ou ne nous lisions que l’époque ancienne est révolue.

Mais, au fait, qu’est-ce cette époque révolue, voulue, appelée, exigée même, par tous ?

Les agriculteurs en première ligne, ont en partie bien compris cette lame de fond. Finit les produits polluants pour le macrocosme et l’homme, place à une agriculture plus raisonnée. Il n’en reste pas moins qu’il faut bien continuer à nourrir la terre et en l’occurrence notre terre à nous, accueille chaque année, bon an mal an et suivant les sources, dix à douze milles personnes de plus chaque année. Une juste rémunération des hommes de la terre passe aussi par le respect qu’on leur doit. (Véritable serpent de mer... en la circonstance serpent de terre)

Nous le savons tous, le travail de l’agriculteur est un dur labeur au quotidien. Bien-sûr la mécanisation a largement soulagée les épaules et les bras de ceux-ci. Notre campagne de l’Albanais est belle, derrière chaque vallon un paysage à découvrir, un troupeau à admirer. De très nombreux chemins ont été réaménagés ici et là, régulièrement entretenus. Nous avons cette chance dans l’Albanais d’en compter plusieurs dizaines.

Alors pourquoi ? Pourquoi ces passionnés de nature qui viennent se promener ici, des villes voisines, ou qui y vivent, se comportent-ils comme des personnes sans scrupules qui ne respectent pas le travail des autres, en pénétrant dans les propriétés, ouvrant les barrières de parcs, coupant des branches, piétinant l’herbe qui est nourricière ?

Ah oui, c’est vrai «faites ce que je dis mais pas ce que je fais».

Accepteraient-ils ces mêmes intrus que nous fassions de même ? Accepteraient-ils que nous nous installions dans leur salon, ouvrions leurs placards ? Mais si, mais si, c’est exactement la même chose. Connaissons-nous les conséquences qu’ont une barrière de parc ouverte, un champ piétiné, des branches coupées, des détritus jetés… ?

Il est grand temps de le rappeler pour que le cauchemar des uns se transforme en rêve des autres.

 

 

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