Je crois que ça va pas être possible !

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Cette semaine, il m’est arrivé un truc « de ouf » ! Une histoire administrative comme on n’en fait pas souvent. 
Je passe sur les détails ! Il fallait juste que j’inscrive une association que j’ai mise en place avec une bande d’amis au registre national correspondant. J’envoie le dossier comme on me le demande. Je reçois un courrier qui me dit que l’intitulé de mon assoc n’est pas exactement le même sur tous les documents. Ah oui ! C’est vrai ! J’ai oublié un « le ». Je renvoie en corrigeant. Je reçois un nouveau courrier m’indiquant que l’adresse du président n’est pas non plus exactement la même que sur le premier document. Aie ! Evidemment, là c’est une faute de frappe. Désolé, mais il était évident que « Rmilly », c’était « Rumilly » avec une faute. Evident, mais pas pour tout le monde !
Je n’ai rien contre le monde de l’administration, bien évidemment. Et souvent je prends la défense des agents de l’Etat qui font un travail remarquable et bien peu reconnu. Mais ils sont obligés de respecter des directives souvent idiotes dans un système réglementaire tellement touffu, pinailleur et compliqué que n’importe quel citoyen « normal »  y perd le latin que souvent il n’a déjà pas vraiment rencontré… 
J’avais déjà connu ce genre de mésaventure il y a quelques mois avec les impôts. Pareil ! Un oubli qui a eu des conséquences telles qu’il a fallu une kyrielle de courriers et un rendez-vous pour en atténuer les conséquences. Avec le moment d’angoisse du contribuable moyen à qui l’on annonce, comme le chantait le groupe Zebda, «Je crois que ça va pas être possible ».
Pas possible parce que, dans notre pays et sans doute dans beaucoup d’autres, on est incapables de simplifier les procédures et permettre au fonctionnaire moyen d’avoir une marge de manœuvre qui puisse « arrondir les angles ».  A chaque fois qu’on a voulu essayer de rendre les choses plus faciles, ça a été bien pire. Parce que, sans doute, on vit dans un pays procédurier où la réponse favorite de nos élus (et là je vise un ancien élu local !), c’est « Vous savez, c’est compliqué ! ».
Mais non ! Ce n’est pas compliqué de rendre la vie des gens plus facile et plus belle. Et j’en veux pour preuve la facilité avec laquelle on a, contre toute attente, trouvé des milliards pour tenter de sortir les pays de la crise provoquée par la pandémie. Je ne connais rien à l’économie internationale, je n’y comprends rien. Mais je vois que, en définitive, cet argent que l’on voit de moins en moins « en vrai », il suffit de dire qu’on en a besoin pour qu’il sorte de je ne sais quelle tirelire. Elle est pas belle, la vie ?
Hélas ! Il suffit de consulter un peu les communiqués des ministères pour se rendre compte qu’on est loin du compte. Par exemple, j’ai lu ce matin un document du Commissariat général au développement durable (ça existe et je suis abonnée à leur lettre). 
A lire leur prose, on se dit qu’on est encore bien loin de  « l’efficacité énergétique » et du « zéro carbone ». Parce que les embûches administratives, comme le vocabulaire utilisé, laissent peu de place à l’initiative.
Mais peut-être que, finalement, un jour, « ça va être possible »…

Lady Marianne

Pour m’écrire, c’est sur ladymarianne74@orange.fr

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