«Je me suis embarquée dans une aventure collective…»

Alors que la rentrée politique bat son plein dans le pays, Véronique Riotton (députée de la 1re circonscription de Haute-Savoie) a reçu dans son bureau lundi 30 septembre pour parler de l’année passée, de ce qui a été fait et de ce qu’il y a à faire. 

La députée se dit globalement satisfaite de ce qu’il s’est passé durant les deux premières années de son mandat. Membre de la commission qui a créé le programme de La République En Marche (LREM), elle considère donc que ce qui a été voté jusqu’à maintenant est donc la continuation de ce qu’elle entendait. 
Bien entendu, il arrive que la majorité doive voter des lois avec lesquelles elle n’est pas en accord. Dans ces cas, elle indique qu’elle s’abstient simplement d’aller à la séance à l’assemblée afin de ne pas voter contre ses convictions. Mme Riotton dit donc être «plutôt fière de ce premier résultat». 
Interrogée sur son faible «score» dans le vote des amendements qu’elle a proposé (4 acceptés sur 84 proposés), elle répondra ne pas apprécier le système qui fait que certains sites s’arrêtent au chiffres bruts sans aller plus loin. 
En effet, d’après elle, beaucoup d’amendements déposés par les membres d’autres partis ne concernent rien de plus que la forme, donnant en exemple le simple ajout d’une virgule. 
Elle dénonce aussi le fait qu’on ne prenne pas le travail fait en amont par les élus du législatif français : ils ne prennent pas seulement part au vote, il y a aussi beaucoup de travail en amont, que ce soit en commission ou en recherche. 
Son bilan global s’est achevé par une mention sur le mouvement qui a secoué le pays depuis l’automne dernier, les gilets jaunes. 
Elle nous a donc indiqué qu’il est important d’être à l’écoute de leurs revendications. En effet, ils ont soulevé des problématiques importantes qui sont symptomatiques de notre société.
Pour ce qui est du futur, trois problématiques importantes s’imposent pour Véronique Riotton. Ces enjeux sont l’environnement, le social et le territorial. 
Si le premier semble logique en 2019 et alors que le monde ouvre enfin les yeux dessus, elle explique les deux autres plus en détails. 
En ce qui concerne le social, ce qui l’inquiète sont la dépendance, l’autonomie et les grand âge de certaines personnes. Elle considère d’ailleurs aussi qu’il faudrait innover dans le recrutement, secteur qui commence à s’essouffler dans sa manière de fonctionner. Pour ce qui est territorial, elle s’inquiète pour Annecy : la concentration de tous les services et de la population dans la ville vont trop loin et il est temps de s’emparer du problème pour voir comment ralentir le phénomène. 
À titre personnel, Mme Riotton a été nommée rapporteure de la loi sur l’économie circulaire. Il est d’ailleurs à noter que même si elle a d’abord fait carrière dans les ressources humaines avant de se lancer en politique, elle a préféré se concentrer sur une problématique qui lui semble plus importante pour la population Haut-Savoyarde. 
En effet, le département est très concerné avec les différents metteurs en vente tels que Téfal, Seb ou Salomon. Même si elles sont le fleuron de l’industrie locale (malgré que Salomon ait préféré aller voir ce qu’il se passe ailleurs), ce sont ces industries qui détiennent le pouvoir de changer les choses. 
Selon elle «l’objectif ça va être d’obliger les acteurs à se mettre autour de la table pour réfléchir collectivement à ce qu’ils peuvent faire pour préserver l’environnement». C’est d’ailleurs quelque chose sur lequel E. Macron est en accord, car ça correspond à une promesse faite durant sa campagne et sur lequel il travaille depuis deux ans. 
En tant que rapporteure du projet de loi, la députée va donc produire un rapport sur l’ensemble des articles (au nombre de 77) et examiner chacun des 700 amendements déposés. Un travail d’audition sera fait sur l’ensemble des acteurs au niveau national, afin de changer les modes de production et de consommation. L’objectif est que le consommateur ait plus d’informations sur les produits et leur impact sur l’environnement. enfin, un indice de réparabilité sera indiqué sur chaque objet mis en vente. 
Pour ce qui est des élections municipales de mars 2019, les quatre députés LREM de Haute-Savoie soutiendront la candidature de Frédérique Lardet à Annecy. 
Actuellement députée pour la deuxième circonscription du département, elle devra donc céder son poste à Jacques Rey, son suppléant en raison de la loi sur le nom cumul des mandats. Pour Rumilly, sa seule certitude est que Christian Heison va se présenter avec un projet clair. 
Enfin, en ce qui concerne sa proximité avec ses électeurs, Mme Riotton considère qu’un(e) député(e) doit certes contribuer au législatif mais doit aussi être représentatif de sa circonscription et de la Nation toute entière. 
C’est pour cela qu’elle présente toujours les projets sur lesquels elle travaille aux acteurs locaux. De plus, elle se déplace chaque mois dans une mairie du territoire afin d’aller à la rencontre des citoyens et où elle fait des permanences ouvertes et des réunions publiques en plus de réunions avec les élus. 
La prochaine rencontre de ce type aura d’ailleurs lieu le 11 octobre au soir à Rumilly.