Je réfléchis, parfois, et c’est pas triste !

Je ne suis pas rumillienne, je vous l’ai déjà dit, sans doute. Pourtant, je suis allée, en catimini, à la cérémonie des vœux du maire de Rumilly. J’accompagnais ma belle-sœur et une de ses copines. 
C’était une première pour moi, je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre de réunion, même si j’y ai rencontré pas mal de personnes connues.
J’ai été, d’abord, impressionnée par le nombre : au moins 300 personnes si j’ai bien compté. Vous me direz que, pour une ville de plus de 15 000 habitants, c’est bien le moins (ça fait du 2% si je compte bien !). Mais quand même …
Un autre truc qui m’a impressionnée, c’est le paquet de personnalités présentes. Il y en avait du monde à la tribune ! Députée, sénateur, conseillers départementaux, présidents de ceci ou cela. Et aussi – et j’ai trouvé ça rigolo – trois candidats à la mairie de Rumilly venus se faire voir des électeurs… Il y avait même – et ça m’a vraiment étonnée – un ancien député, Lionel Tardy : peut-être qu’il prépare son retour…
Bref ! Je ne vais pas vous résumer le discours (interminable !) du maire ; je suppose qu’ils l’ont fait cette semaine dans l’Hebdo. C’était long, mais pas si mal, même si je n’étais pas d’accord avec tout.
Et il y a deux choses, peut-être des détails mais quand même, qui m’ont marquée. D’abord le vocabulaire, bien loin des charabias que nous imposent les grands esprits gestionnaires. Cette semaine, par exemple, j’ai eu entre les mains un texte émanent de la Préfecture, pour présenter un dispositif censé simplifier les démarches. Il repose, selon ce document sur «un référentiel qui détaille l’ensemble des engagements à respecter et un dispositif de contrôles périodiques permettant de conserver et d’améliorer le niveau de qualité requis par le référentiel». Rien que de lire ça, on a déjà la tête à l’envers. C’est dire si cela doit simplifier…
Le deuxième truc que j’ai remarqué, mais j’ai mauvais esprit, vous le savez, c’est qu’on dirait bien que la mairie de Rumilly se gagne au terme d’un parcours fléché. Soit on monte progressivement les échelons au sein du conseil municipal, et certains semblent avoir gravi plusieurs marches depuis peu. Soit on passe par la case «communes voisines» et sur les trois candidats déclarés, deux ont «fait leurs armes» dans de petites communes avant de tenter leur chance à la ville centre. Etonnant, non !
Bon ! A part ça, je n’ai pas tout retenu. Sauf que le maire était ému, on le serait à moins. Je me demande toujours comment on fait pour revenir à la vie «normale» après plusieurs années passées en tête de ligne. Et ça, que ce soit pour le président de la République ou pour le retraité moyen. J’aurai surement à m’en rendre compte un jour, même si mon rôle d’aujourd’hui est très modeste. Mais peut-être que tous, on devrait s’y préparer, à laisser la place aux plus jeunes.
En voilà de belles réflexions en début d’année. Ça promet ! 
Autre chose que j’avais envie de vous dire parce que j’en suis un peu fière. J’ai reçu une lettre du président des Savoyards de Paris. Je ne savais pas que j’étais lue là-bas. Il m’invite à aller à la capitale en 2020. Mais je ne crois pas que ce sera possible. En tout cas, ça m’a fait plaisir…

Lady Marianne

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