«Je suis un élu de terrain, avec 10 ans de mandat de député»
Vendredi 6 mai, Lionel Tardy, ancien député de la 2ème circonscription de la Haute-Savoie (2007-2017) a lancé officiellement sa candidature aux élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Lors de cette annonce, le vice-président du Département délégué aux routes, aux bâtiments, aux pistes cyclables, aux mobilités, au numérique et aux anciens combattants, a évoqué ses actions de terrain, dévoilé les grandes thématiques de son projet législatif et présenté celle qui a accepté d’être à ses côtés en tant que remplaçante, Annabel André, conseillère régionale Auvergne Rhône-Alpes, ancienne vice-présidente déléguée à l’économie, à l’emploi et aux entreprises.
«En tant que conseiller départemental et conseillère régionale, l’intérêt de collaborer est que nous sommes les 2 principaux partenaires des collectivités locales et que nous pourrons ainsi porter au mieux les préoccupations et les souhaits des habitants du territoire à l’Assemblée Nationale. Nous voulons faire avancer les choses sur la 2e circonscription. Le sens de notre candidature : nous sommes des élus de projets et de terrain».
«Je souhaite m’inscrire dans une majorité
présidentielle constructive
et exigeante »
Pourquoi cette candidature ?
A travers cette candidature, Lionel Tardy souhaite représenter l’ensemble des électeurs de la 2e circonscription à l’Assemblée Nationale dont il veut changer le fonctionnement. Il envisage une Assemblée Nationale «plus forte avec des députés libres, engagés et utiles, capables de faire de propositions et de contrôler l’action du Gouvernement». «Je pense que nous serons les seuls à faire des propositions pour réformer l’Assemblée Nationale, qu’aucun autre candidat ne le fera car ils vont tous être dans les grandes mesures nationales».
Lionel Tardy explique être dans la même configuration qu’en 2007, lors de sa 1ère candidature aux élections législatives sous le mandat de Nicolas Sarkozy (UMP, Union Pour un Mouvement Populaire, rebaptisé Les Républicains (LR) en 2015) : «J’avais dit que si j’étais élu, j’entrerais dans la majorité présidentielle, ce que j’ai fait. Le fait d’être élu de cette façon m’a permis de garder ma liberté de parole et aujourd’hui je souhaite à nouveau m’inscrire dans une majorité présidentielle constructive et exigeante». Affilié jusqu’en 2017 au parti LR, il était un candidat de l’opposition en 2012 lors de sa réélection et dit avoir été un député constructif, n’ayant pas joué la carte du blocage systématique, et l’un des plus actifs ayant fait adopter plus de 440 amendements. Aujourd’hui, Lionel Tardy se présente comme un candidat de la droite et du centre en faveur d’une majorité présidentielle élargie.
L’ancien chef d’entreprise de 55 ans et l’entrepreneuse de 51 ans, tous deux Annéciens d’origine, ont pour projet de s’investir dans des thématiques caractéristiques du département, «territoire en forte croissance à différents niveaux, notamment en terme de population et d’entreprises, ce qui engendre entre autres des problématiques de déplacements, de logements et de pouvoir d’achat.
«Conseiller départemental depuis juillet 2021, j’ai pu rencontrer un certain nombre de maires. Nous avons 279 communes sur le département et en tant que vice-président en charge des routes et des bâtiments, je suis sollicité très régulièrement pour tous les aménagements de centre-villages, etc… Je souhaite travailler et évoluer dans le même esprit qu’au Département où il n’y a pas de groupe politique, contrairement à la précédente majorité. Nous avons tous été élus, pas forcément sur les mêmes listes mais aujourd’hui tout le monde travaille ensemble». Lionel Tardy annonce que s’il est élu, il conservera son mandat de conseiller départemental du canton d’Annecy-4 car n’ayant plus son entreprise à gérer, il a largement le temps de se consacrer à ce rôle-là, d’autant plus que selon lui, le plus gros du travail a été fait : «tous les projets sont fléchés et maintenant nous déroulons». Il insiste sur l’importance d’un mandat local qui permet d’agir sur tout un tas de dossiers et de porter au mieux la voix des électeurs de la circonscription au niveau national : «Je suis un élu de terrain, avec 10 ans de mandat de député. Je rends toujours compte de mon activité, ce qui est très important. Je ne serai pas un député fantôme : quand ce sera bien, je le dirai et quand ce ne sera pas bien, je le dirai aussi même si je me retrouve confronté aux désaccords du Premier Ministre et/ou du Président de la République».
Annabel André complète en retraçant son parcours et en apportant sa propre vision de la politique : «J’ai été vice-présidente du Conseil Régional sous l’ancien mandat de Laurent Wauquiez, je suis toujours conseillère régionale mais je n’ai pas voulu reprendre une part dans l’exécutif puisque je souhaite vraiment me ré-ancrer sur le territoire et surtout j’ai repris une vie professionnelle intense. J’ai toujours fait de la politique avec les personnes, pas pour un parti ni pour avoir un mandat mais parce que c’est une histoire de rencontres… C’est comme cela que je suis venue en politique. Lionel m’a ressortie de ma «petite retraite» et j’ai accepté de m’engager auprès de lui car c’est quelqu’un avec qui je m’entends bien et avec qui je travaille énormément, presque quotidiennement, c’est un élu de terrain qui connaît très bien ce territoire et ses spécificités, c’est un élu qui travaille, qui a prouvé sa capacité à porter les dossiers, qui a prouvé son courage et qui va jusqu’au bout».
«Nous sommes
sur un territoire
extrêmement dynamique»
Les grandes lignes de son projet législatif
«Nous sommes sur un territoire extrêmement dynamique avec plus de 830 000 habitants. C’est un département où la population progresse fortement, 2 fois plus que la moyenne régionale et 3 fois plus que la moyenne nationale. Avec nos particularités, et notamment nos nombreux frontaliers, nous avons des besoins très importants en matière de logements, d’infrastructures, d’établissements scolaires et de santé».
Le candidat ajoute vouloir remédier aux difficultés en terme de pouvoir d’achat : «Le prix de l’énergie grimpe, ce qui joue sur les foyers, sur le pouvoir d’achat et aussi sur les collectivités. Si je prends l’exemple du département, nous sommes à plus de 10 millions de coûts supplémentaires depuis le début de l’année».
Sur le plan local, il souhaite soutenir les investissements visant à proposer des infrastructures modernes et performantes (destinées à améliorer la qualité de vie des Haut-Savoyards), inciter au covoiturage en créant notamment des parkings-relais, développer les mobilités douces et les véloroutes, créer des ascenseurs valléens, etc. Il souhaite également, entre autres, soutenir le tourisme et favoriser le tourisme 4 saisons, soutenir l’économie et les emplois locaux, développer les circuits courts, accompagner les actions en faveur du développement durable, préserver l’agriculture, lutter contre les déserts médicaux, favoriser l’accès au logement, soutenir les collectivités locales et les associations dans leurs projets d’investissements.
Au niveau national, son projet législatif porte principalement sur la jeunesse, la famille, les personnes âgées, la santé, l’économie et l’emploi, le logement, la sécurité, l’environnement, mais aussi le handicap, l’immigration et l’Europe.
«Annabel et moi partageons les mêmes valeurs de travail, de respect des autres, de justice, de rigueur et de solidarité. Nous ne sommes pas des professionnels de la politique, nous sommes des élus venant de la société civile» déclare Lionel Tardy, ajoutant qu’il souhaite «mener des combats essentiels pour défendre la circonscription, le département et le pays».
Un programme détaillé de 12 pages va être envoyé à chaque citoyen de la 2ème circonscription.
La 2e circonscription regroupe les cantons de Alby-sur-Chéran, Annecy Centre, Annecy Nord-Est, Faverges, Seynod, Thônes.